Suites judiciaires de l’effondrement du terminal 2E

Suites judiciaires de l’effondrement du terminal 2E

Paris Vox – L’effondrement du toit du terminal 2E de l’aéroport Charles de Gaulle en mai 2004 et ses conséquences mortelles avait fait couler beaucoup d’encre. On a appris ces derniers jours que 4 sociétés allaient être renvoyées devant le tribunal correctionnel  pour cette affaire.


L’effondrement du terminal 2E

C’était le 23 mai 2004, une fissure gigantesque est constatée dans le toit du terminal 2E de Roissy Charles de Gaulle. La voute du terminal s’effondre quelques minutes après les constatations.  L’accident avait fait quatre morts (une Libanaise, une Ukrainienne et deux Chinois) et neuf blessés. L’enquête et l’instruction auront pris treize ans.

Procès pour “homicides et blessures involontaires”

Ce sont nos confrère d’Europe 1 qui les premiers ont révélé l’information. Quatre sociétés sont renvoyées devant le tribunal correctionnel. Elles seront jugées pour “homicides et blessures involontaires”. Ces quatre sociétés sont : Aéroport de Paris, le constructeur du chantier, le bureau d’étude et la société d’inspection. Cette dernière avait signalé dans un rapport paru durant l’année 2000 plusieurs problèmes sur le bâtiment. Mais l’absence de réponse n’avait alarmé personne. Les experts judiciaires eux sont cinglants : le bâtiment était  “très proche de la ruine dès sa construction”, écrivent les experts, En outre, si la voute de béton était aussi faible c’est sans doute dû à un “manque d’attention à tous les niveaux de l’opération”, dont on a pu observer les “conséquences gravissimes”.

Des grands noms liés à cette affaire 

Le terminal 2E avait représenté un investissement de 650 millions d’euros pour Aéroport de Paris. Le terminal avait été imaginé par Paul Andreu, un architecte de renommée internationale. Entre autres créations, il a dessiné l’opéra de Pékin (Chine). Pour le chantier lui-même, c’est l’entreprise GTM, une des filiale de Vinci,  qui avait été chargée de la construction du toit du terminal 2E en liaison avec le bureau d’étude Ingerop et le groupe d’inspection et de certification Bureau Veritas.