Paris Vox- Redécouvrez les grands monuments de Paris, ses rues, ainsi que l’Histoire, petite ou grande, de la capitale.
Direction aujourd’hui le quatrième arrondissement de la capitale, au cœur du quartier du Marais et la rue Brisemiche.
Rue Brisemiche ou Brise-Miche ?
Comme d’autres rues de la capitale la rue Brisemiche possède plusieurs orthographes. On peut écrire Brisemiche ou Brise-Miche.
Que nos lecteurs soient rassurés d’emblée “miche” se voit ici employé dans sa première définition. Aucune allusion au corps féminin, même si la rue a des secrets… que nous allons vous dévoiler plus loin !
Cette voie de Paris doit en effet sa dénomination actuelle aux pains qui étaient distribués aux chanoines de la collégiale de Saint-Merri.
Cette collégiale tient son nom de Saint-Médéric, qui deviendra Saint-Merri par la suite par souci de contraction selon toute vraisemblance. Saint-Mederic était enterré dans cette église.
La rue Brisemiche a porté plusieurs noms à travers les âges. Ainsi elle était rue du Poirier en 1560. La partie restante portait son nom actuel dès le XVe siècle; au XIlle siècle, on la nommait rue Bailleheu, Bay le Hoeiu ou Baillehoe. Vers 1273, elle devint rue de la Bouclerie ou de la Petite Bouclerie et, en 1512, rue de la Baudroierie ou de la Baudrerie.
Les pains des chanoines n’étaient pas la seule spécialité de cette rue. L’autre préoccupation était plus frivole… la prostitution était en effet l’activité principale de cette rue. Au grand dam du curé de Saint-Merri qui réussit à convaincre le prévôt (lointain prédécesseur d’Anne Hidalgo) de l’importance d’expulser les filles de joie. Elles seront néanmoins de retour moins d’un an après, en 1388, sous la pression de commerçants inquiets d’une rue qui était devenue bien vide…
Si la rue Brisemiche est désormais connue des Parisiens, c’est davantage pour son voisinage avec le centre Pompidou et la Fontaine Stravinsky installée là en 1981.