Uber/Taxify : la guerre des VTC aura-t-elle lieu?

Uber/Taxify : la guerre des VTC aura-t-elle lieu?

Paris Vox – L’arrivée à Paris du petit nouveau Taxify sur le marché des véhicules de transports avec chauffeur (voir : https://www.parisvox.info/2017/10/05/vtc-nouveau-concurrent-uber/) ne se fait pas sans tensions. La politique tarifaire agressive du concurrent d’Uber fait grincer des dents et craindre une surenchère menant à une précarisation encore plus grande des chauffeurs.


C’est pourquoi des chauffeurs de VTC ont bloqué hier, lundi 9 octobre, le bureau de recrutement de Taxify à Paris afin de dénoncer « l’arrivée agressive » de la nouvelle société de réservation.

Selon les syndicats à l’origine de cette opération, il s’agissait de rappeler au nouveau venu qu’il y avait des règles, des partenaires sociaux et que le marché du VTC n’était pas « une jungle où l’on peut faire n’importe quoi. ».

L’étincelle qui a mis le feu aux poudre a été « l’offre de lancement » de Taxify proposant une baisse des tarifs de 50% pour le le mois d’octobre. Une stratégie classique visant à conquérir des parts de marchés en « cassant les prix » avant de les rehausser une fois sa situation établie. La même d’ailleurs que celle employée par Uber face aux taxis classiques lors de son arrivée sur le marché parisien.

Une offensive marketing qui risque de nuire un peu plus à la situation des chauffeurs VTC, « déjà déplorable » selon les représentants syndicaux. Cette concurrence agressive pouvant en effet entraîner une surenchère « low cost » au détriment des revenus des chauffeurs.

Taxify, qui a fermé son bureau de recrutement quelques heures suite à cette action, a indiqué qu’elle ne comptait nullement infléchir sa stratégie ni retirer son offre «  moins 50% », précisant que c’était la plateforme qui prendrait à sa charge le manque à gagner pour les chauffeurs.

Le low cost ne fait pas que des heureux, particulièrement depuis le passage des chauffeurs de VTC sous le statut d’auto entrepreneur…problématique oubliée des clients toujours contents de gagner quelques euros sur le dos des chauffeurs.