Classes moyennes chassées du centre de Paris : Pourquoi ?

Classes moyennes chassées du centre de Paris : Pourquoi ?

Paris Vox – “Les prix des locations flambent à Paris”. Cette remarque est devenue une formule d’usage dans la presse comme dans les discussions. Mais il est intéressant de comprendre pourquoi les classes moyennes disparaissent du cœur de la ville.


Logements vacants et prix du mètre carré 

Dans certains quartiers de Paris, les logements vides sont légions. Les quatre arrondissements centraux de la capitale (1er,2ème, 3ème, 4ème) représentent 26% du parc de logements qui se révèlent être inoccupés selon une récente étude de l’APUR (Atelier parisien d’urbanisme). L’ensemble de l’étude est consultable ici.

Dans ces mêmes arrondissements centraux de Paris, le prix du mètre carré est de 10 989,75 € en moyenne contre 8 823 € pour l’ensemble de la capitale. Des prix totalement inaccessibles aux classes moyennes. (source:http://empruntis.meilleursagents.com/prix-immobilier/paris-75/)

Location de tourisme

Il faut rapprocher cette double observation d’une autre. La location de logements de tourisme a explosé ces dernières années. Airbnb ou encore la plate forme Abritel ont facilité la possibilité de louer  un appartement à la journée ou au week end. Pour les propriétaires les avantages sont multiples, l’appartement est loué uniquement dans les périodes souhaitées et pas de problématique de loyers impayés ou de locataires indélicats à gérer. On estime que 60 000 logements sont disponibles à Paris rien que sur la plateforme Airbnb. Le journal du net avance qu’une location sur le site rapporte 2,6 fois plus qu’une location classique. Selon la même source “à Paris, il suffit de louer son logement douze jours via Airbnb pour générer l’équivalent d’un mois de loyer.”

Logements sociaux

Les logements sociaux sont en majorité situés dans les arrondissements périphériques de la ville. Quand le dix-neuvième arrondissement de la capitale compte près de 40% de logements sociaux; les quatre premiers arrondissements de la capitale en ont seulement 9.7%. Les 4 arrondissements centraux de Paris regroupent moitié moins de logements sociaux que dans la moyenne de la capitale.

Conclusion 

Se loger à Paris comme dans d’autres métropoles devient de plus en plus complexe pour les classes moyennes. Les membres de ces catégories gagnent trop pour vivre dans l’habitat social mais pas assez pour le secteur privé. L’équation logements vacants + location touristique donne en résultat des classes moyennes reléguées aux arrondissements périphériques lorsqu’ils ne sont pas forcer de s’installer en banlieue… Soit de plus en plus loin.