Histoire de Paris : l’éléphant de la Bastille

Histoire de Paris : l’éléphant de la Bastille

Paris Vox- Redécouvrez les grands monuments de Paris, ses rues,  ainsi que l’Histoire, petite ou grande, de la capitale.


Aujourd’hui nous vous proposons de prendre la direction de la place de la Bastille.

La place de la Bastille a beaucoup évolué à travers les siècles. Si la démolition de la célèbre prison a longuement été contée, l’histoire de la fontaine de l’éléphant est assez méconnue. 

En décembre 1808, le jour du quatrième anniversaire du sacre de l’Empereur Napoléon, on décide d’édifier une fontaine.Celle-ci se trouvera à la Bastille,  point de passage souterrain à Paris des eaux de l’Ourcq.

Le ministre de l’intérieur de l’époque, un lointain prédécesseur de Gérard Collomb, installe la première pierre d’une fontaine.  Mais pas de n’importe laquelle ! On décida en effet de couler une statue d’éléphant du bronze des canons saisis aux espagnols. 

L’eau allait jaillir de la trompe d’un éléphant triomphant en bronze !

Malheureusement seule la maquette, faite de bois et de plâtre, vue le jour (de dimension identique au projet final soit :24m. de haut pour 16m de long). Le projet, qui était coûteux, n’était plus prioritaire. De plus, le bronze des canons pouvait être utilisé autrement.

La maquette s’affaissa sur elle-même en 1847. Elle avait été colonisé par des milliers de rats qui avaient trouvé là un refuge fort agréable au cœur de Paris !

L’éléphant en bronze de la Bastille ne verra donc jamais le jour. A la place, c’est une colonne qui triomphe. On peut d’ailleurs toujours l’observer. Les travaux de l’imposante colonne (52 mètres de haut, 4 mètres de diamètre pour un poids de 170 000 kilos !) prirent 7 ans (1833 à 1840).

Un ossuaire prend place sous cette colonne. Les ossements proviennent des victimes de la révolution de 1848.

Alavoine, qui planchait sur plusieurs projets d’éléphants, avait finalement été sélectionné pour établir cette colonne qui domine toujours la place parisienne. Vous qui passez par là, ayez une pensée émue pour l’éléphant qui n’aura jamais eu sa place ici.