Paris Vox – Probité, exemplarité et moralisation devaient être les maîtres mots de la « gouvernance Macron »… A peine quelques mois après l’élection présidentielle, force est de constater qu’on est bien loin du compte. Dernier épisode, le ministre du travail, Muriel Péricaud, se fait brocarder à l’Assemblée Nationale, pendant justement le débat sur la loi de moralisation de la vie publique, suite aux révélations du journal l’Humanité faisant état d’une vente de stock-options pour plus d’un million d’euros…
En effet, l’ancienne DRH de Danone aurait empoché plus d’un million d’euros le 30 avril 2013 en vendant des stock-options, à peine quelques semaines après que l’entreprise a annoncé de nombreux licenciements, plus de 900 dans toute l’Europe dont 230 en France. C’est cette vague de licenciements qui aurait fait grimper la valeur du titre Danone en Bourse et par là même gonflé les bénéfices de Madame Pénicaud. Faire de l’argent sur les licenciements et le chômage quand on est ministre du travail, voilà une bien étrange situation qui a suscité la colère de plusieurs députés, notamment de la France insoumise et de la Nouvelle Gauche.
Rappelons que Muriel Pénicaud est déjà visée par ailleurs par une enquête préliminaire pour délit de favoritisme et recel dans le cadre de l’affaire Business France. Cette enquête concerne l’organisation d’une soirée en marge d’un déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas, par l’organisme qu’elle dirigeait début 2016. La soirée avait réuni 500 personnalités dans « un hôtel très chic réservé à prix d’or ». Le tout pour un montant global de 381 759 euros, sans aucun appel d’offres, ce qui est illégal.