Paris Vox – Un an après l’adoption législative de la loi, voulue notamment par les mouvements féministes, pénalisant les clients de la prostitution, plus de 200 « travailleuses du sexe » ont manifesté à Pigalle pour dénoncer ce nouveau cadre légal qui, selon elles, « dégradent leurs conditions de travail et de vie ».
«Clients pénalisés, putes assassinées», « Clients pénalisés, les putes trans crèvent la dalle ! », « Arrêtez l’hypocrisie, les PV, le sida, la répression, pas nos clients !», voilà quelques uns des slogans qui fusaient hier, samedi 8 avril, de Pigalle à République. Les manifestantes, pour la plupart masquées, réclament l’abrogation de la loi, défendue alors par Najat Vallaud-Belkacem, condamnant les clients des prostituées d’une amende de 1 500 € pouvant aller jusqu’à 3 750 € en cas de récidive.
Des associations comme Aides, Act-up Paris et Médecins du Monde, se sont associées au mouvement. En un an, sur l’ensemble du territoire français, 940 clients ont été verbalisés. Cette menace ferait ainsi fuir les clients et précariserait encore un peu plus les prostituées. Face à la baisse de leurs revenus, certaines d’entre elles sont poussées ou contraintes à accepter des pratiques à risques ou dégradantes, ce qui pose de nouveaux problèmes à la fois moraux et sanitaires.