Emploi : nouveau plan d’aide pour les migrants

Emploi : nouveau plan d’aide pour les migrants

Paris Vox – Le ministre du travail Myriam El Khomri, que l’on voit moins ces derniers mois  depuis la promulgation de la polémique loi travail, revient aujourd’hui sur les devants de la scène. On apprend en effet qu’elle vient de donner le « top départ » d’un nouveau « plan » visant à favoriser l’accès à l’emploi des réfugiés et migrants…


Prouvant une fois de plus que l’arrivée massive de migrant fait les beaux jours du grand patronat, elle a notamment déclaré :« accueillir les réfugiés est conforme à notre histoire et à nos valeurs républicaines, conforme à nos engagements internationaux et enfin, conforme à nos intérêts. Ne l’oublions pas, l’ouverture et l’immigration ont toujours été source de richesse économique et culturelle. ».

Ce nouveau plan « pro-migrants » est peut-être une manière de redonner des gages à l’aile gauche de son électorat dans l’optique d’une législative qui s’annonce disputée dans la 18ème circonscription de Paris.

Les mesures annoncées hier dans Paris à la mission locale sont les suivantes :

1/ Depuis juillet 2016, des expérimentations en Ile-de-France et en Hauts de France proposent un parcours complet de formation qualifiante à des métiers porteurs comprenant également l’hébergement, la restauration, et l’acquisition du français. Ces expérimentations concernent aujourd’hui une centaine de personnes dans chacune de ces régions. Conformément à l’engagement pris par Myriam EL KHOMRI, 1000 réfugiés en bénéficieront en 2017 grâce à la mobilisation de nombreux partenaires (Ministère du Logement et du Ministère de l’Intérieur, AFPA, Pôle emploi, OFII, FPSPP, plusieurs branches, comme la métallurgie, le commerce alimentaire, ou le bâtiment travaux publics et des OPCA dont le FAF-TT, pionnier sur les expérimentations lancées, Agefos, et OPCALIA).

2/ Généralisée le 1er janvier 2017 avec la loi Travail, la « Garantie jeunes » est un dispositif de droit commun, ouvert à tous les jeunes en situation de précarité. C’est à ce titre que de jeunes réfugiés, admis en France, pourront désormais, comme les autres, en bénéficier. Entre 2016 et 2017, le budget de l’Etat consacré à la Garantie jeunes a augmenté de 216 millions d’euros pour accompagner cette généralisation.

Plusieurs missions locales se sont inscrites dans cette dynamique, à l’image de celle de Paris, investie pour recevoir depuis lundi 6 mars sa première promotion de jeunes réfugiés. Elle a su adapter le dispositif, notamment pour proposer des cours intensifs de français, délivrés par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, en parallèle de l’accompagnement plus orienté sur la dimension professionnelle.

3/ En janvier dernier, Myriam EL KHOMRI a annoncé un effort de 19,5 millions d’euros supplémentaires en 2017 pour le secteur de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE). Ce financement supplémentaire permettra de faire émerger partout en France des dizaines de nouveaux projets. La Ministre du Travail a souhaité qu’ils puissent concerner de façon prioritaire les publics réfugiés. L’IAE, c’est 130 000 salariés et 3 650 structures financées par l’Etat pour accompagner dans le retour à l’emploi les personnes les plus en difficulté.

4/ Les contrats aidés sont également mobilisés pour l’accès à l’emploi des personnes réfugiées. Les réfugiés sont désormais considérés partout en France, depuis début 2017, comme un public prioritaire pour l’accès aux contrats aidés.

5/ Enfin, Pôle emploi s’engage à réaliser des diagnostics de compétences pour ces personnes dont il faut préalablement évaluer le profil afin de bien les orienter, en amont des dispositifs comme la Garantie jeunes ou des expérimentations « AFPA », et au-delà.
On assiste donc à une grande mobilisation à tous les étages des institutions de l’emploi qui sont pourtant déjà en sur-régime avec un taux de chômage qui reste très élevé.

Quant aux chômeurs français, ils ne semblent pas être à l’ordre du jour des préoccupation de la ministre du travail.