Paris Vox – 5 ans d’inéligibilité et 2 millions d’euros d’amendes, c’est la peine à laquelle a été condamné Serge Dassault pour blanchiment de fraude fiscale. La justice qui souhaitait initialement condamner l’élu « Les Républicains » à de la prison ferme s’en sort uniquement grâce à son grand âge (91 ans).
Serge Dassault a dissimulé des dizaines de millions d’euros au fisc.
Il a annoncé sa volonté de faire appel, l’appel étant suspensif, Serge Dassault restera le doyen du Sénat jusqu’à la fin de son mandat fin 2017.
L’élu, qui est sénateur depuis plus de 12 ans, a été par le passé Maire de Corbeil pendant 14 ans et Conseiller général de l’Essonne pendant 16 ans.
L’élu est régulièrement accusé de clientélisme et avait vu son élection de maire annulée par le conseil d’Etat en 2008 pour ce motif. Toute une série d’affaires troubles entoure l’édile : achats de voix, clientélisme et autres barbouzeries en tout genre.
Côté professionnel, c’est le président d’honneur du groupe Dassault dont le chiffre d’affaires en 2013 s’élevait à 9.5 milliards d’euros.
Ce groupe symbolise bien certains liens incestueux entre le monde des affaires et les institutions dites « républicaines ». Le groupe Dassault a fait sa richesse dans l’armement et l’aviation qui vit en grande parties de commandes publiques. Le même groupe détient également le Figaro, lui-même sous perfusion de l’état. Ce constat amène une réflexion, qu’en est-il de l’indépendance de la presse et des conflits d’intérêts ?