Fin de règne…

Fin de règne…

Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui, notre chroniqueur revient sur l’interminable fin de reègne de François Hollande et une “campagne électorale” qui s’étire sur des mois et des mois…


Mais quelle fin de règne calamiteux mes amis ! Rien décidément ne nous sera épargné. Je crois que nous n’avons jamais eu une aussi longue séquence de campagne électorale. C’est bien entendu la faute de ces fichues primaires qui étirent sur des mois l’actualité politique française. Mais que c’est long ! Pas complètement ennuyeux mais long, long. Et chaque rebondissement entraîne consécutivement la descente d’un nouveau palier dans l’absurde, le grotesque et le ridicule. Déjà, le renoncement du p’tit François était pathétique, je vous en avais parlé. L’entrée en piste du roquet catalan puait le fabriqué, le coincé, le cliché. Mais depuis, c’est bien simple cela n’arrête plus. Comme la nomination de Cazevide au poste de premier ministre. C’est sans doute une récompense pour les bons et loyaux services de celui qui a annoncé qu’il quitterait la politique après 2017. Mais pour nous, pour les familles des personnes tuées ou blessées dans les attentats des deux dernières années, c’est une insulte. Cazeneuve, le « héros » des attentats, le seul ministre de l’Intérieur de toute l’Europe qui arrive à se féliciter quand le nombre de morts ne dépasse pas les 500. Cazeveuve, le roi de l’enterrement solennel, de la larmiche bien versée. L’homme de la jungle de Calais aussi et celui de l’installation des clandestins dans les petits villages de France. Enfin, il parait que l’on a échappé à Najat et Marisol Touraine. Faut-il dire ouf ? Au point où nous en sommes, je ne sais même pas si cela aurait fait une différence ou créer une vague de tollés.

Pour les familles des personnes tuées ou blessées dans les attentats des deux dernières années, c’est une insulte.

Celui qui en crée lui du buzz c’est Vincent Peillon. Oui, je sais, comme moi vous vous dites que ce n’est pas possible, comme moi vous l’aviez aussi oublié, si contents de le faire d’ailleurs. Et bien le brave Peillon revient en fanfare en se présentant à la primaire. Lui le fossoyeur de l’éducation nationale, lui le maçon illuminé qui veut révolutionner l’Homme pour le libérer de toutes ses traditions et enracinement. Et bien cet ayatollah du dogme de 1789 pense qu’entre Montebourg et Valls il y a un créneau et il entend bien l’occuper. Peillon, rien qu’à l’évocation de ce nom, je frissonne encore en pensant ce qu’il a détruit de principes dans l’école. Mais le Peillon arrive à point nommé. C’est pile poil entre deux sorties de Valls et Hollande. Comme si d’ailleurs cela avait été programmé par les éléphants déchus du Hollandisme.

Dominique Le Roux est l’incarnation même de l’être servile, qui mange à tous les râteliers et réussit l’exploit le ne pas trop apparaître dans un courant.

On a donc un bon paquet des candidats à gauche. Certains disent qu’il pourrait y avoir plus de monde à la primaire et avancent le chiffre de 11 ou 12 candidats. Je m’amuse en pensant à ce que le premier secrétaire du PS, Cambadélis avait déclaré à la radio en octobre dernier. Il avait appuyé sur le fait qu’une primaire à dix candidats – là il parlait de la primaire de droite – ne ressemblait plus à rien, comparant cela à une cacophonie de à basse-cour. Et bien Jean-Christophe, maintenant du y es dans la mélasse et en plus tu dois l’organiser. Et puis comment oublier Dominique Le Roux, le nouveau ministre de l’Intérieur. Ce type est l’incarnation même de l’être servile, qui mange à tous les râteliers et réussit l’exploit le ne pas trop apparaître dans un courant. Dominique Le Roux qui s’invente des diplômes sur son CV. Il est le digne successeur de Valls à ce poste et ses priorités font froid dans le dos. Non pas par leur dangerosité, mais par ce qu’elles traduisent. Car Le Roux veut commencer par taper dur. Non pas sur les djhiadistes, ni sur le chômage mais bien sur une législation très contraignante sur les armes à feu, histoire de priver nos concitoyens des moyens de leur défense dans un Etat qui présente le spectacle tragique d’un effondrement de la puissance étatique. C’est ça l’idéologie, tout sauf le sens premier des priorités. Je ne sais pas ce qui peut encore tomber comme nouvelle. Une candidature de Taubira ? de Marisol Touraine (si, si, tout le monde dit qu’elle y pense) ? Rien qu’à l’évocation de ces deux noms, on a envie de partir trois mois sur un navire. Ce sont finalement les gars du Vendée Globe les plus heureux. Non vraiment, je ne sais pas ce qui peut encore nous tomber dessus. Mais je sais en revanche que ce spectacle déliquescent finit de décrédibiliser encore si c’est possible le champ politique français. Et celui ou celle qui sera élu en mai prochain aura la tâche quasi impossible de tenter de relever tout cela. Bon courage ! Allez bonne journée.