Paris Vox – Vendredi prochain, le 1er juillet, entrera en vigueur la décision très controversée de la Mairie de Paris consistant en l’interdiction de la circulation dans la capitale des véhicules âgés de plus de vingt ans. Au prétexte de lutte contre la pollution, cette mesure apparaît aux yeux de nombreux parisiens comme une règlementation anti-sociale.
Les opposants à cette mesure, qu’ils considèrent comme une véritable « chasse aux automobilistes pauvres ou modestes », arguent notamment, chiffres à l’appui, que l’âge d’un véhicule n’induit en rien un taux de pollution élevée. Ainsi une « Austin Mini » de 1989 ne polluerait pas plus qu’une Twingo ou une Peugeot 208 de 2016. C’est bien davantage la puissance du moteur, la taille du véhicule et sa cylindrée qui sont sources de la pollution.
La décision d’Anne Hidalgo affecte donc, sans justification satisfaisante, les automobilistes les plus modestes qui n’ont pas les moyens de s’acheter un véhicule neuf ainsi que les amateurs de voitures anciennes. Un moyen, une fois encore, après les loyers exorbitants, de chasser les « pauvres » de Paris (politique de « gentrification ») en leur interdisant d’y circuler tandis que les énormes 4×4 toutes options et autres grosses cylindrées ne seront nullement concernées par cette décision « écologique ». C’est pourquoi un certain nombre de voix s’élèvent pour demander aux élus – notamment « de gauche » – de revenir sur cette décision qui ne ferait qu’accroître les « inégalités sociales » déjà criantes dans la capitale