Pétition contre le projet « Europacity »

Pétition contre le projet « Europacity »

Paris Vox – Éric Richermoz, Secrétaire général du Collectif Nouvelle Écologie et Jordan Bardella, Conseiller régional d’Île-de-France, disent NON à Europacity et lancent une grande pétition régionale.


Selon eux, dans une quasi-opacité et sans réelle concertation, le groupe Auchan avance dans son projet de centre commercial géant entre les aéroports de Roissy et du Bourget, sur des terrains agricoles de Gonesse. Bien que prévu à deux kilomètres du Bourget, on est bien loin des engagements de la COP 21 pris en décembre dernier.
Ce projet prévoit d’ouvrir d’ici 2024 un complexe de près de quatre-vingt hectares de commerces, hôtels, restaurants, centres de loisirs, d’un parc d’aventures et même… une piste de ski alimentée par de la neige artificielle en été. Le tout avec l’accord d’élus républicains et socialistes locaux et nationaux et en dépit de l’opposition des patriotes au conseil régional d’Île-de-France.
La pétition : http://collectifnouvelleecologie.fr/2458-2/

Historique du projet :
Le 17 janvier 2012 les quatre cabinets d’architectes consultés (Valode et Pistre, Manuelle Gautrand, Bjarke Ingels (BIG) et Snohetta) ont présenté aux membres du Comité de Pilotage les premières esquisses de leurs projets architecturaux. Le 7 février 2012, EuropaCity s’est vu remettre le label Grand Paris par Maurice Leroy, Ministre de la ville chargé du Grand Paris et Patrick Braouezec, Président de Paris Métropole.Lors du Marché international des professionnels de l’immobilier de Cannes (du 6 au 9 mars 2012), les quatre équipes ont proposé des maquettes de leur projet. Le lauréat de cette consultation internationale d’architectes a été désigné au printemps 2013 après la remise d’un avis consultatif du Comité de Pilotage et la décision du maître d’ouvrage ; il s’agit de l’agence Bjarke Ingels Group (BIG) qui est choisie pour concevoir le Schéma Directeur du projet en association avec Scau, Setec, Transsolar, Base et Michel Forgue. Le calendrier est alors une fin de conception du Schéma Directeur pour octobre 2014, un début des travaux pour 2019 et la réalisation des premiers emplacements pour 2021 et 20225.
En décembre 2014, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, a déclaré « Avec la création prévue de 11 500 emplois directs non délocalisables […], EuropaCity est un projet majeur. Il structurera notre territoire et contribuera à sa vitalité économique. Ce n’est pas un hasard si ce projet recueille une majorité d’opinions favorables. »Le 14 octobre 2015, EuropaCity a annoncé trois partenariats d’études avec la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées, Universcience et le musée de l’Air et de l’Espace pour élaborer l’offre de son pôle culturel.
Le 16 février 2016, La CCI Paris – Île-de-France s’associe au développement du projet EuropaCity. Elle contribuera, dans le cadre d’une convention de 3 ans, à la mise en place d’un dispositif de formation, à la réalisation d’une expertise sur la prospective commerciale et à l’insertion économique du projet au niveau local, en faveur de la création d’emplois.
Le 26 février 2016, Immochan et le groupe chinois Dalian Wanda annoncent avoir conclu un contrat d’investissement pour réaliser ensemble EuropaCity. Le groupe Dalian Wanda contribuera au financement du projet et apportera son expertise et son savoir-faire, en termes de loisirs, d’hôtellerie et de divertissement.
En avril 2015, quatre-vingt-trois personnalités signent dans Mediapart une tribune intitulée Europacity ou le passage en force des pouvoirs publics, dénonçant l’absurdité de ce projet et l’absence de consultation démocratique16. Ce projet, décrit comme « un nouveau temple du consumérisme alors que la région est déjà saturée d’hypermarchés », est selon Eric Conan « contraire à tous [les] engagements [des élus locaux] de la COP21, tenue au Bourget, à 2 km du site. […] Cette bétonisation climatisée et ses 60 millions de déplacements annuels infirment toutes leurs promesses sur le bilan carbone. Et surtout, ils renient leurs belles promesses sur l’agriculture ».