138 000 euros d’amende pour le tagueur « Azyle »

138 000 euros d’amende pour le tagueur « Azyle »

Paris Vox – C’est enfin l’issue – peut-être définitive – d’un vieux conflit opposant la RATP et le tagueur « Azyle ». Ce dernier a en effet été condamné, mercredi 4 mai, par la Cour d’appel de Paris à 138.000 euros de dommages et intérêts, près de dix ans après les faits qui lui sont reprochés, à savoir la dégradation de couloirs et des rames de métro, couverts par sa signature peinte.
Azyle, très connu et respecté dans ce milieu, a été interpellé en flagrant délit, en juin 2007, par la cellule anti-graffiti de la police des transports. Condamné à huit mois de prison avec sursis et à 195.000 euros de dommages et intérêts en première instance, le tagueur a fait appel de ce jugement.
La cour d’appel vient donc de rendre son verdict : 138.000 euros de dommages et intérêts, huit mois de prison assortis d’une mise à l’épreuve de trois ans. “Azyle” a fait part de son inention de se pourvoir en cassation, les attendus de l’arrêt de la cour d’appel lui paraissant “peu clairs”.
Artistes pour les uns, vandales pour les autres, les tagueurs et autres graffeurs sont un problème récurrent pour la RATP, et un problème de taille, notamment financièrement. La RATP consacre en effet plus de 70 millions d’euros par an au nettoyage et à la remise en état de ses rames et de ses infrastructures, dont 20 millions peuvent directement être imputés aux tags et graffitis.
« Les usagers sont demandeurs de propreté et ne sont pas forcément très sensibles à ce genre de « décorations »… Si on estime que les tagueurs sont des artistes, qu’on leur ouvre des galeries ou des espaces de création, il en existe déjà d’ailleurs… mais le bien public doit être respecté… » argumente notamment un conducteur de train.