Paris Vox – Depuis plusieurs années, à Paris, à défaut de régler les problèmes de sécurité, de logement, d’occupations illégales ou de propreté, la Municipalité a lancé la chasse aux mauvais conducteurs et aux voitures mal garées. Une activité de mise en fourrières devenue très lucrative pour des entreprises d’enlèvement de véhicules aux pratiques parfois à la limite de la légalité.
Employés poussés au maximum à faire du « rendement » grâce à des pratiques salariales basées uniquement sur le « chiffre réalisé », « traquenards » quasiment organisés dans des zones où les règles de stationnement ne sont que peu visibles ou peu claires, rondes intensives, véhicules abîmés lors de remorquages trop hâtifs… les méthodes indélicates de certains prestataires sont de plus en plus souvent dénoncées, non seulement par les usagers mais par un nombre croissant d’élus locaux qui considèrent que l’on est passé d’un « service public nécessaire » à un « système de racket généralisé ». Un système qui pénalise de plus les automobilistes les plus modestes, les « grutiers » des sociétés d’enlèvement évitant de s’attaquer aux véhicules trop lourds ou trop luxueux pour éviter les pertes de temps et les risques de réclamations ou de conflits avec les propriétaires fortunés.
Du côté de la Préfecture, on fait la sourde oreille à ses récriminations, se bornant à arguer des « bons chiffres » réalisés dans le domaine de l’enlèvement des véhicules.