Massacre de la préfecture de police de Paris : annulation de la suspension du policier soupçonné de radicalisation

Massacre de la préfecture de police de Paris : annulation de la suspension du policier soupçonné de radicalisation

Paris Vox – Au grand dam de ses collègues qui avaient dénoncé sa « radicalisation » islamiste, la suspension d’Hervé C., converti à l’islam, a été annulé par le tribunal administratif de Paris. A l’époque, pourtant, juste après l’attentat qui avait ensanglanté la préfecture, des représentants syndicaux avaient menacé de faire valoir leur droit de retrait si le capitaine converti restait en place.

La justice a estimé pour sa part que les décisions prises à l’encontre du policier musulman étaient « infondées », notamment parce qu’un rapport, établi le 7 octobre 2019 par le supérieur hiérarchique du capitaine, avait établi qu’Hervé C. avait « une conduite religieuse en accord avec sa personnalité et sa manière de servir, c’est-à-dire assez rigide et sans concessions, sans pour autant trahir un quelconque extrémisme ou une radicalisation ». Les autorités s’étaient également basées sur des éléments trop « anciens », émanant d’un rapport de 2011, selon le jugement. Rapport qui avait, en outre, conclu à l’ « absence de faute professionnelle ou de manquements déontologiques évidents » de la part du fonctionnaire.

En novembre dernier, le capitaine de police avait également déposé plainte pour « discrimination à raison de l’appartenance à une religion déterminée » et « harcèlement moral » auprès de la Cour de justice de la République (CJR) contre Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur au moment de l’attentat. La CJR la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour les crimes et délits commis « dans l’exercice de leurs fonctions ».