Paris Vox – Jeudi 14 avril au soir, c’est une manifestation sauvage de plusieurs centaines d’opposants au gouvernement et à la loi El Khomry (entre 300 et 400 selon la police) qui a débouché sur de nombreuses dégradations et des affrontements violents avec les forces de l’ordre. Les incidents les plus importants ont eu lieu dans le 10e et le 19e arrondissement.
Les manifestants, partant de la Place de la République, affirmaient vouloir « marcher sur l’Elysée » pour y attendre François Hollande au retour de son show télévisé. Bien vite détournés de cet ambitieux projet, les jeunes activistes, dont certains étaient cagoulés, s’en sont alors pris aux policiers ainsi qu’au mobilier urbain. Des abribus ont été détruits, des devantures fracturées, des autos-lib’ incendiées et un centre pôle emploi a même été attaqué. Slogans anti-flics, jets de pierres et de bouteilles de verres, la plupart des membres de ce cortège incontrôlé étaient clairement là pour en découdre.
Des violences et des dégradations dont on peine à comprendre le sens et la portée si ce n’est celle d’une violence nihiliste sans grand rapport avec les revendications politiques du mouvement « Nuit Debout », visiblement dépassé par cette radicalisation. La préfecture n’a fait part d’aucune interpellation mais assure, dans un communiqué, que «des enquêtes sont d’ores et déjà en cours pour identifier les auteurs de ces faits et les traduire devant la justice ».
Le maire de Paris, Anne Hidalgo, qui avait renoncé à porter plainte suite aux précédentes dégradations jugées trop peu importantes, va-t-il désormais se montrer moins indulgent ?
Rappelons que lors du mouvement d’opposition au mariage homosexuel, la mairie de Paris, dirigée alors par Bertrand Delanoë, avait réclamé 100 000 euros à la Manif pour Tous pour des pelouses municipales abîmées. Un deux poids/deux mesures qui s’explique par une plus ou moins grande empathie idéologique avec les “fauteurs de trouble” mais qui pourrait bien vite lasser le citoyen et contribuable parisien.