Paris Vox – Coup dur pour la lutte anti-OGM et pour la défense d’une agriculture saine, le Conseil d’État vient d’annoncer, ce vendredi 15 avril, l’annulation de l’interdiction du maïs OGM MON810 de Monsanto. Pour justifier sa décision, le Conseil d’Etat conteste les risques invoqués pour l’environnement invoqués par les associations écologistes ainsi que de nombreux scientifiques indépendants des grandes firmes multinationales de l’agro-alimentaire.
C’est le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll qui, sous la pression des mouvements environnementalistes et d’une opinion publique largement opposée aux OGM, avait interdit par un arrêté du 14 mars 2014 la commercialisation, l’utilisation et la culture de maïs du géant américain, maïs génétiquement modifiée pour résister aux insectes ravageurs.
Le juge, balayant d’un revers de main le principe de précaution, a estimé les quatre études que le ministre avait excipé pour justifier l’interdiction ne « démontraient pas davantage l’existence d’un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l’environnement. »
Une décision en forme de revanche pour Monsanto après sa condamnation par la cour d’appel de Lyon qui avait confirmé la responsabilité de la multinationale américaine dans l’intoxication d’un agriculteur français qui utilisait son herbicide Lasso. Un grave précédent qui aurait pu faire réfléchir la haute autorité sur les pratiques de la compagnie et la nature des produits qu’elle diffuse dans le monde. Mais apparemment, il faudra attendre de prochaines victimes pour cela.