INA : un scandale peut en cacher un autre

INA : un scandale peut en cacher un autre

Paris Vox – L’ex directrice générale de la Bibliothèque Nationale de France et ancien patronne de l’Institut National de l’Audiovisuel, Agnès Saal a été condamnée, ce lundi 11 avril, à 4500 euros d’amende dans le cadre du scandale de ses frais de taxis somptuaires. On remarquera d’ailleurs que le montant de cette amende ne représente qu’un petit 10% des plus de 40 000 euros de notes de taxis qui lui sont reprochés.
Si cette affaire semble donc close pour Agnès Saal, elle pourrait bien rebondir pour son prédécesseur à la tête de l’INA, aujourd’hui aux manettes de Radio France, Mathieu Gallet, dont les frais de taxi ont également été pointés du doigt par l’enquête. C’était d’ailleurs là l’un des « arguments » de défense d’Agnès Saal : « Avant moi, tout le monde faisait déjà ça, et même dans de plus importantes proportions ! »
L’enquête a en effet démontré que, si exorbitants soient-ils, les frais de taxi d’Agnès Saal étaient en fait dix fois moins élevés que ceux de Mathieu Gallet. L’ardoise laissée en 2013 par l’actuel patron de Radio France est, il es est vrai, particulièrement salée. En plus de son salaire de 185 000 euros annuels: 15 000 euros de frais de voyages et déplacements, 17 000 euros de frais de pot de départ, et de nombreuses notes de restaurants, blanchisserie et autre « mini bar » dépassant les plafonds autorisés et que le comptable public n’a pas été en mesure de justifier.
Quoi qu’il en soit, on remarquera que malgré l’austérité et le gel du point d’indice des fonctionnaires, les « grands serviteurs de l’Etat » savent en tout cas, eux, très bien se soigner.
Rappelons que début janvier 2016, Agnès Saal a été exclue par décret de la fonction publique pour 2 ans, dont 6 mois ferme sans traitement.