Paris Vox – Le premier emballement médiatique autour des « Panama papers » étant en train de retomber, on commence à s’interroger sur les tenants et aboutissants de ce qui apparait de plus en plus comme une vaste opération d’instrumentalisation médiatico-politique. Si la véracité de la plupart des informations n’est pas remise en cause, leur caractère partiel et partial semble aujourd’hui évident.
Comme souvent dans le temps médiatique moderne, les journalistes ont relayé et diffusé des informations sans s’y pencher vraiment, sans s’interroger sur leur source, leur destination, les commanditaires de l’opération… etc. Ne voyant là qu’une opportunité de mettre à mal des « adversaires idéologiques » (Vladimir Poutine, Bacha El Assad, Marine Le Pen…), la prudence et la déontologie ont une fois encore été mises au placard, remplacées par ce qu’il n’est pas excessif d’appeler une volonté de propagande.
Exemple emblématique de cette méthode, le cas d’un « proche de Marine », à savoir Frédéric Chatillon, accusé d’avoir voulu frauder le fisc français en plaçant 315 000 euros (une somme presque dérisoire si on la compare aux réalités de l’évasion fiscale et aux montant concernant les autres « mis en cause ») à Hong Kong via une société off-shore. Information relayée et répétée à l’envie, faisant même la une des journaux, sans que personne ne prenne soin de présenter la version de « l’accusé » et surtout de respecter une « présomption d’innocence » bien vite jetée aux orties dès lors qu’il s’agit de mettre en cause le camp des « méchants ».
Pourtant Frédéric Chatillon assume pleinement ce placement à l’étranger dont il explique le montage et la totale légalité. C’est notamment ce qu’il a fait dans une entrevue accordée à TF1 mais curieusement jamais diffusée, à cause, selon la chaîne, de « problèmes techniques ».
Sans évidemment vouloir trancher dans une affaire technique qui concerne l’administration fiscale et peut-être la justice (dans le cas où la fraude serait avérée ou, a contrario, dans le cadre d’une possible démarche en diffamation), la diffusion de cette vidéo est pourtant sans conteste un élément d’éclairage et d’équité dans une « affaire » ou de multiples enjeux s’entremêlent.