Paris Vox – Retour sur le dernier concert français de Rammstein qui avait lieu samedi au stade de france !
17h30 : Les portes du Stade de France s’ouvrent pour enfin laisser entrer les longues files de fans qui ont bravé le soleil depuis très tôt le matin pour espérer être au plus près de la magnifique scène que nous présente le groupe allemand ce soir ! C’est également l’heure à laquelle nous entrons dans l’enceinte de Saint-Denis, pour assister à une soirée 200% Rammstein puisque nous patienterons jusqu’à 20h avec des clips de …. Rammstein! Point de Queen ou autre AC/DC dans les enceintes pour mettre en rythme le public… non, ce soir, c’est Rammstein et rien d’autre donc! Le temps de réviser et de se remémorer que chaque clip est un petit bijou, fort d’images léchées, soignées, aux mises en scènes très théâtrales et parsemés d’humour ! Une esthétique certaine et « deutsche qualität » comme pourrait le dire une certaine publicité.
20h00 : Entrée en musique avec les françaises de Abelard. Deux jeunes femmes et leurs deux pianos, sur une petite scène située dans un coin de fosse, qui auront la lourde tâche de se faire une place au milieu d’un public quelque peu passif ! Au programme, reprises de… Rammstein, avec seulement les quatre mains, qui maîtrisent parfaitement leurs instruments, mais n’arriveront toutefois pas à faire chanter et bouger un public qui se montrera par ailleurs très respectueux du set des demoiselles. Un choix un peu surprenant pour chauffer un stade, mais une belle surprise, tout en douceur, le calme avant la tempête. Il nous faudra encore patienter 45 minutes, ponctuées de olas et autres clappements avant l’entrée magistrale du groupe allemand.
21h15 : les six musiciens entrent, enfin, sur une fantastique scène, mélange de vaisseau et de château, énorme structure de fer et de lumières qui sera le théâtre de différentes ambiances et couleurs tout au long du spectacle ! Till, leader de l’artillerie germanique, descend de la gigantesque tour centrale, qui frôle la toiture du stade, sur un ascenseur, au milieu des lumières, devant une foule déjà conquise, alors que les musiciens arrivent du dessous de scène et des côtés, accompagnés d’une épaisse fumée et d’une orchestration millimétrée ! Satisfaction chez les initiés et émotions palpables chez les profanes, les yeux sont écarquillés, on sent une atmosphère très positive dès le départ, cette ambiance ne retombera pas. C’est alors parti pour 2H15, de spectacle non stop où s’enchaîneront pas moins de 22 morceaux, parmi lesquels, Sonne, Du hast, Deutschland, Du riechst so gut, Link 2 3 4, Radio, Zeit, Sehnsucht… pratiquement tous soutenus par des d’effets pyrotechniques impressionnants ! Flammes énormes devant et arrière scène, gilet de flammes, guitares lances flammes, arc de feu… le jeu de scène se poursuivant même dans la fosse, où 4 tours sont disposés et relaient la scène ! Un petit coup de lance-flamme sur un chaudron dans lequel se trouve Flake, le clavieriste et où ce dernier s’amuse , comme à son habitude, à éviter les attaques de son chanteur ! Tir de feu sur les tours de fosse, artifices, confettis , lumière impeccables , le concert est chaud et le public également ! Forte impression que de voir le stade entier reprendre les paroles , danser et communier avec le groupe qui semble heureux de se produire devant un tel parterre ! La fosse, remplie au chausse-pied est compacte et dévouée et les gradins ne sont pas en reste. Quel plaisir de voir que les téléphones sont sortis çà et là pour capturer quelques souvenirs, mais ne polluent pas la foule, comme si on voulait profiter du moment, comme on le faisait avant. Piano-voix, sur Engel, pour le rappel, en compagnie des françaises d’Abelard sur la petite scène de fosse, retour vers la grande scène, en bateau pneumatique, des musiciens, portés par la foule, pour les derniers morceaux ! Adieu viendra, paisiblement, clôturer un set fort en énergie et une prestation carrée, dont beaucoup de gros groupes qui remplissent le stade peuvent s’inspirer ! Indéniablement, les fans en ont eu pour leur argent .
S’il faut attribuer une note, on peut estimer que ce sera un 0 sur 20 en empreinte carbone, mais un 20 sur 20 en empreinte qualité ! Rammstein est depuis longtemps maintenant, un des grands du « métal » et il l’a confirmé ce soir un énième fois devant un public de tout âge, qui, à en voir les sourires sur les visages, reviendra au prochain passage de la grosse machinerie allemande ! Et nous en ferons de même ! S’il faut retenir une fraternité franco-allemande c’est bel et bien celle-ci !