Paris Vox – En route vers l’abbaye Notre-Dame de Scourmont située en Belgique ! C’est là-bas que, depuis 1863, les moines brassent leur fameuse bière trappiste : la Chimay Rouge. Celle-ci se distingue des bières plus classiques par sa belle robe brune et ses arômes naturels. Elle porte également le label « Authentic Trappist et Product », qui garantit son authenticité monastique. Accrochez-vous bien, aujourd’hui, Divine Box vous emmène découvrir l’histoire, la fabrication, les arômes et même les secrets pour la dégustation de la Chimay Rouge. C’est parti !

La Chimay Rouge possède une belle robe brune et des arômes naturels © Divine Box
La naissance de la Chimay Rouge
Depuis 1863, les moines brassent la Chimay Rouge. Elle est la toute première bière de l’abbaye de Scourmont ! Sympa, non ? Sa fabrication est suivie de très près par celle de sa jumelle : la Chimay Dorée. Cette dernière est en premier lieu destinée à la consommation personnelle des moines, car elle est moins forte que la Chimay Rouge, qui elle est immédiatement commercialisée. C’est ce qui en fait, de manière officielle, la première Chimay ! Elle est d’ailleurs surnommée « Première » (c’est devenu le nom officiel de la Chimay Rouge en format 75cl).
Une bière avec des vertus ?
La Chimay Rouge a été surnommée « bière de santé » ou « boisson hygiénique ». À l’époque, en effet, beaucoup lui prêtent des vertus bénéfiques pour la santé. Si, en ce temps-là, on fait le rapprochement entre des guérisons et la bière, c’est probablement à cause du processus même de fabrication. L’eau utilisée passe par plusieurs étapes d’ébullition : elle tue ainsi les microbes et rend la boisson saine. En comparaison avec l’eau du XIXème, souvent polluée par les rivières et qu’on ne savait pas traiter, la bière apparaissait bonne pour la santé. C’est donc grâce à ce fameux processus de fabrication par ébullition que se répand l’idée que la bière est une boisson de guérison. Une méprise qui prête à sourire aujourd’hui ! En effet, au risque de décevoir les plus convaincus, la bière n’est pas un médicament !

Les différentes Chimay selon la couleur de leur capsule © Divine Box
L’origine de son nom
Il est vrai que, sous la lumière du jour, la Chimay Rouge dévoile de jolis reflets rubis… mais ce n’est cependant pas de là que provient son nom ! En fait, comme pour les autres Chimay, la bière des moines n’était pas commercialisée à ses débuts : elle n’avait donc pas d’étiquette. Le nom servait simplement à la distinguer des autres bières de l’abbaye. Elle est donc appelée « Chimay Rouge », en référence à la couleur de sa capsule. Les moines ont le goût des choses simples et pratiques !

La Chimay Rouge est brassée depuis 1863 à l’abbaye de Scourmont © Divine Box
La Chimay Rouge : une bière authentique
C’est grâce au label « ATP » (Authentic Trappist Product), inscrit sur la bière, qu’on peut affirmer son authenticité ! Les moines ont de quoi être fier ! Dans le monde, se sont seulement douze abbayes qui détiennent ce label. Pour l’obtenir, il faut respecter trois conditions :
- La bière doit être brassée au sein de l’abbaye : c’est bien le cas de la Chimay Rouge brassée dans des cuves entreposées en plein cœur de l’abbaye de Scourmont.
- La bière doit être brassée par les moines ou sous leur strict contrôle. Ce sont les frères eux-mêmes qui brassent la bière, sauf dans les cas où ils sont trop âgés, faibles ou pas assez nombreux. Si la communauté a des employés, la bière doit être produite sous son contrôle étroit.
En ce qui concerne la Chimay, les frères sont trop peu nombreux pour assurer toutes les étapes physiques du brassage. Ils peuvent compter sur des laïcs qui assurent la production de la bière. Toujours sous le strict contrôle des religieux qui vérifient les différentes étapes de la production : la qualité, les quantités, le nombre d’employés (…).
En ce qui concerne l’abbaye Notre-Dame de Scourmont : un système informatique a été mis au point par l’un des frères de l’abbaye et permet de contrôler les brassins !
- Les bénéfices des ventes doivent être versés à l’abbaye, et les excédents reversés à des œuvres à caractère social. Le surplus est donné à des œuvres de charité ou à des abbayes dans le besoin. Il est difficile de connaître la part reversée à des œuvres caritatives : c’est à la discrétion de chaque abbaye et surtout, les besoins changent en fonction de l’époque. Pour ce qui est de l’abbaye de Scourmont, on sait qu’elle abonde les monastères installés dans des pays en développement et qui connaissent des difficultés financières. Quelle belle solidarité !

La Chimay Rouge est brassée au sein même de l’abbaye de Scourmont © Divine Box
Comment déguster la Chimay Rouge ?
Tout d’abord, au nez, on y trouve des notes caramélisées, d’abricots, de muscades et de fruits noirs. Puis, au goût, elle laissera des notes fruitées, des arômes caramels, d’épices et de torréfaction (banane mûre, pain grillé).
Voici quelques petits conseils de dégustation :
- avoir un verre « calice » de Chimay.
- servir la bière entre 10°C et 12°C (la Chimay se boit fraîche).
- l’accompagner d’un fromage trappiste de l’abbaye « Grand Chimay » !

Les différentes Chimay et leur différentes couleurs de capsules © AIT
Où trouver la Chimay Rouge ?
Vous pouvez bien évidemment vous rendre sur place et en profiter pour passer le bonjour aux moines ! Voici leur adresse : Abbaye de Scourmont, 6464 Chimay, Belgique. Si c’est un peu loin pour vous, vous pouvez aussi acheter en ligne les bières de Chimay sur la boutique monastique de Divine Box !