Les origines monastiques de l’expression « battre sa coulpe »

Les origines monastiques de l’expression « battre sa coulpe »

Paris Vox – Avez-vous déjà entendu ou lu l’expression « battre sa coulpe » ? Et connaissez-vous son origine et ce qu’elle signifie ? C’est parti, Divine Box vous en dit plus sur l’origine monastique de cette expression du Moyen-Âge en 3 minutes top chrono !

Illustration du chapitre des coulpes à l’abbaye de La Trappe © Bibliothèque nationale de France

Une expression d’origine bénédictine

Tout commence en 529, quand saint Benoît écrit sa « Règle », pour organiser avec précision la vie monastique en communauté. Au chapitre 4 notamment, il insiste sur le devoir des moines d’exercer le pardon entre eux. L’objectif fixé est de parvenir à « se remettre en paix avant le coucher du soleil ».

C’est alors sur ce principe que, vers le XIIe siècle semble-t-il, la tradition du « chapitre des coulpes » se développe chez les moines bénédictins. En fait, c’était une sorte de « réunion » entre moines, réunis sous l’ordre du père abbé. Les moines devaient se frapper la poitrine avec le poing et avouer publiquement leurs coulpes, c’est-à-dire leurs fautes, ou leurs péchés vis-à-vis d’un frère ou de la communauté.

Cette tradition est alors considérée comme indispensable pour maintenir une vie en communauté saine. Ainsi, c’est semble-t-il, au XIIe siècle, grâce aux moines bénédictins, que l’expression « battre sa coulpe » voit officiellement le jour !

Et ensuite ?

Plus tard, l’expression « battre sa coulpe » déborde du cadre monastique, et arrive dans le cadre religieux laïc. Dès lors, l’expression est utilisée par les fidèles notamment lors de la confession au moment de reconnaître humblement leurs péchés.

Ensuite, au fil des siècles, la coutume de se frapper la poitrine disparaît petit à petit. Aujourd’hui l’expression « battre sa coulpe », quant à elle, est restée, et permet d’exprimer humblement ses regrets et admettre sa faute, sa culpabilité. D’ailleurs, c’est le mot latin culpa qui donnera plus tard le mot « culpabilité » !

Et voilà, on espère que cet article vous aura plu ! D’ailleurs, si les abbayes vous intéressent, pensez à (vous) offrir des produits monastiques !