Paris Vox – Les attaques informatiques contre les hôpitaux se multiplient et constituent désormais un nouveau phénomène criminel particulièrement inquiétant, soulignant la fragilité d’un système de santé reposant toujours plus sur la technologie. Ainsi, plus de deux semaines après avoir été ciblé par une de ces attaques, l’hôpital André Mignot n’a toujours pas retrouvé son fonctionnement normal.
Invité sur France Info, Pascal Bellon, directeur général du groupe hospitalier Yvelines-Sud a déploré le fait que les équipes du centre hospitalier travaillaient «toujours avec du papier et des crayons » même si certains outils informatiques, tels que des imprimantes et ordinateurs non connectés au réseau, sont progressivement rétablis.
Le directeur estime que l’établissement est parvenu jusqu’alors à «maintenir 60% de son activité par rapport à une période normale» et qu’il faudra encore plusieurs semaines pour que tout rentre dans l’ordre.
La cyberattaque remonte au 3 décembre dernier et avait coupé l’ensemble des communications téléphoniques, Internet et tous les systèmes informatiques. Par sécurité quelques patients de réanimation ou néonatologie avaient été transférés vers d’autres établissements.
Selon la doctrine de l’Etat Français, l’établissement hospitalier a refusé de payer la « rançon » exigée par les « hackers ».