Paris Vox – Confronté à la forte dégradation du service de bus à Paris, le maire (PS) de la capitale demande le report de l’ouverture à la concurrence, prévue au 1er janvier 2025, craignant qu’elle perturbe encore un peu plus la bonne tenue des Jeux olympiques de 2024.
Retards, annulations, manque de personnels, les difficultés s’accumulent dans les bus parisiens, suscitant le mécontentement croissant des usagers surtout à l’heure de l’augmentation du prix du Pass navigo.
.Anne Hidalgo semble d’autant plus dépassée qu’au 1er janvier 2025 le réseau doit s’ouvrir à la concurrence, ce qui pourrait selon elle ajouter encore un peu plus au désordre.C’est pourquoi le maire (PS) de Paris a envoyé, vendredi 16 décembre, un courrier à Élisabeth Borne, la Première ministre demandant que « l’ouverture à la concurrence du réseau de bus soit réexaminée ou, à tout le moins, reportée bien au-delà du 1er janvier 2025 ».
« Le réseau de transport en commun francilien représente une infrastructure unique au monde, qui connaît comme vous le savez de fortes tensions. Aussi, à l’approche des Jeux, je souhaite vous alerter sur les risques majeurs que fait peser la mise en œuvre de la mise en concurrence du réseau de bus sur l’offre de transports et sur l’organisation de ce grand événement. » explique l’édile parisien.
Car pour Anne Hidalgo, cette mise en concurrence viendra « perturber bien en amont l’organisation et les relations entre Île-de-France Mobilités (IDFM), les opérateurs et les collectivités partenaires ». En clair, cette ouverture pourrait entraîner des mouvements sociaux et des grèves perturbant grandement l’offre des transports.
Il est vrai que ce nouveau projet de « libéralisation » peut inquiéter car il induit un morcellement de l’offre entre différents opérateurs et le découpage en 12 lots de Paris et de la petite couronne. Une organisation complexe qui ne fera que complexifier le pilotage des transports en commun au sein de l’aire métropolitaine.