Paris Vox – Après bien des controverses, le Conseil de Paris a donné son accord pour demander à l’État de classer le Sacré-Coeur comme « monument historique » ce qui permettra de mieux protéger ce haut-lieu du tourisme parisien.
Le Sacré-Cœur est l’un des monuments les plus visités de Paris, il est aussi un lieu controversé, longtemps considéré comme un symbole de symbole de la division entre deux France, l’une catholique et l’autre anticléricale.
Construit au sommet de la butte Montmartre au nord de la capitale, cet édifice de pierres blanches de style romano-byzantin, haut de 85 mètres reçoit près de 11 millions de visiteurs chaque année.
Mais avant de d’être ce lieu de tourisme, le sanctuaire dédié au Sacré-Coeur de Jésus, propriété de la mairie de Paris, est un témoignage de l’histoire tragique d ela capitale.
Sa construction a en effet lancée trois ans après la défaite de la France face à la Prusse (1870) et deux ans après la Commune (mars à mai 1871) en « expiation » des crimes commis par celle-ci. Dès sa fondation il suscite la polémique et la controverse, certains y voyant une façon pour les catholiques « d’écraser » une seconde fois le quartier de Montmartre considéré comme toujours potentiellement insurrectionnel.
Depuis lors, le monument a régulièrement été l’objet de controverses entre politiques et entre historiens, jusqu’à mardi lors d’un court débat au Conseil de Paris qui a suscité l’ire des élus communistes et « insoumis », Danielle Simonnet allant jusqu’à dénoncer une «apologie du meurtre des 32.000 communards».
Jugeant ces considérations « passésistes» au sujet d’un monument devenu familier pour l’ensemble des parisiens, les élus ayant voté en faveur de la demande de classement se sont contentés de rappeler que cette décision permettrait de mieux protéger le site, d’obtenir des financements de la Drac et de notamment rendre les lieux plus accessibles aux personnes handicapées.