Paris Vox – Vous connaissez le film « Un jour sans fin » avec Bill Murray et Andie McDowell? L’histoire d’un journaliste qui vit et revit une même journée qui se répète dans une petite ville américaine. C’est, à quelques détails près, ce à quoi ressemble la politique de la préfecture de Police de Paris en ce qui concerne les consommateurs de crack du nord-est parisien.
Depuis plusieurs années, le nord-est parisien et en particulier les portes de Clignancourt, de la Chapelle, de la Villette et de Pantin voient errer des hordes d’accros au crack, une drogue dure extrêmement addictive et destructrice. A intervalles réguliers, la Préfecture de Police de Paris organise de vastes opérations pour déloger ces crackers, principalement des immigrés clandestins, des espaces publics qu’ils occupent comme la fameuse « Colline du Crack » et le jardin d’Eole dans le XIXème et qu’ils rendent véritablement invivables pour les habitants du quartier.
Laurent Nuñez, récemment nommé préfet de police de Paris suite au retrait de Didier Lallement, ne compte pas changer la stratégie en matière de « lutte » contre ces crackers. Il l’a montré encore le 13 septembre dernier en envoyant les forces de l’ordre nettoyer le camp de consommateurs de crack du square Forceval dans le XIXème arrondissement de Paris. Cela fait plus d’un an que 150 de ceux qui sont appelés les « crackers » se sont regroupés dans ce petit square du nord-est parisien. 450 policiers ont entrepris de démanteler le camp et d’appréhender les consommateurs de crack.
Laurent Nuñez en a profité pour expliciter sa stratégie en matière de lutte contre ce fléau qui mine le nord-est parisien depuis plus de 30 ans. Il a insisté sur la présence policière et le tout répressif, sans traiter les causes du mal, dont l’immigration. Il a aussi rappelé le nombre de policiers déployés quotidiennement dans ce secteur durement touché par les trafics en tous genres.
Toutefois, à 19h, après le départ des policiers, le camp du crack du square Forceval était déjà en cours de reconstruction.