Paris Vox – Situé en Provence, au nord d’Avignon, le monastère de la Clarté Notre-Dame de Taulignan est créé au XIXe siècle. La vie des sœurs, avant tout orientée vers la prière et la contemplation, est animée par une véritable conscience écologique, comme en témoigne le beau jardin qui entoure le domaine. Vous souhaitez en savoir plus ? Suivez le guide, Divine Box vous fait découvrir la petite histoire du monastère de Taulignan !

Champ de lavande du monastère de Taulignan surplombant la vallée. – © Divine Box

L’histoire du monastère de Taulignan

C’est au XIXe siècle, dans la région de Provence que s’écrit l’histoire du monastère. Des religieuses, dont on ne sait plus grand chose aujourd’hui, s’installent dans le village de Taulignan, alors réputé pour son artisanat de la soie. À cette époque-là, les sœurs veulent former de jeunes orphelines, venues de Lyon, au travail de la soie ! Ce n’est qu’au début du XXème siècle que les moniales mettent fin à cet artisanat, et le monastère sera investi par des chanoines jusqu’en 1940. Aujourd’hui encore, face à la mairie de Taulignan, vous trouverez le musée de la soierie en mémoire de ce savoir-faire détenu par la communauté pendant de nombreuses années.

Mais revenons à nos moutons. Un peu plus tard, au début du XXe siècle, les moniales ferment leur atelier, et sont remplacées par des chanoines, qui partiront à leur tour dans les années 1940.

Finalement, en 1956, une religieuse dominicaine redonne vie au monastère de Taulignan en créant une communauté contemplative spécialement adaptée aux sœurs qui ont une santé fragile. On s’adapte alors à chacune et on supprime même les offices de nuit. Le succès est immédiat : quatre petites fondations naissent dans la foulée ! Et c’est finalement à Taulignan que toutes ces religieuses vont se rassembler ! Rapidement, la communauté rayonne, et grimpe à cinquante sœurs dans les années 1970 ! Une première fondation est ainsi créée au Burundi, puis une seconde au Bénin. Quelques années après, les sœurs fondatrices reviennent à Taulignan car il y a du boulot !

Les sœurs se rassemblent dans l’église pour les offices. – © Monastère de Taulignan

Les plantes aromatiques : un trésor à portée de main

Malheureusement, à la fin du XXe siècle, à Taulignan, les dominicaines ont du mal à trouver une activité manuelle rentable. Elles ne disposent que de quelques vignes fragiles, non vendangées et mal entretenues. En 2007, l’atelier de reliure animé par quelques sœurs, ferme ses portes.

Par chance, un pionnier en agro-écologie informe la communauté que les terres du monastère sont très fertiles pour la culture des plantes. Quelle aubaine ! Tout le monde met alors la main à la pâte et un an et demi plus tard, un bienfaiteur fait don au monastère d’une distillerie à plantes. En 2009 débute le chemin de la reconversion écologique !

Sœur D. en pleine distillation des plantes. – © Monastère de Taulignan

L’écologie : une véritable expertise

Aujourd’hui le monastère de Taulignan est une véritable référence monastique de la culture bio ! Et pour cause, cette expertise se fonde sur un solide savoir philosophique et théologique. Pour les religieuses de Taulignan, l’écologie est en effet réellement indispensable, notamment pour respecter la Création, évidemment très chère à leur cœur. L’écologie leur a été enseignée à la Chambre d’Agriculture. À leur tour, elles transmettent leur savoir à travers des formations avec Oeko-logia, une association d’agro-écologie. C’est pas bio, ça ?

Les produits monastiques de Taulignan sont ainsi 100% naturels et artisanaux ! Plus précisément :

• Les sœurs n’utilisent aucun produit chimique.
• Elles font tout à la main et utilisent au maximum les « grelinettes » (mot familier désignant la bêche spéciale pour aérer la terre) à la place du tracteur.
• L’eau de l’hôtellerie est chauffée par des panneaux solaires.
• Et pour finir, l’eau de javel est remplacée par leur hydrolat de romarin !

Une moniale en pleine cueillette de plantes. – © Monastère de Taulignan

Et aujourd’hui, à quoi ressemble la vie au monastère ?

La vie des onzes dominicaines est aujourd’hui rythmée par sept offices quotidiens et du travail manuel dans les champs et à la distillerie, pour la production de tisanes par exemple. On pense notamment à leur tisane bio à l’hysope. Les cultures de plantes aromatiques et la petite distillerie de Taulignan permettent également aux moniales de produire des sachets de lavande, des tisanes et des huiles essentielles !

Elles vivent selon l’idéal « louer, bénir, prêcher » dicté par saint Dominique. Alors que l’ordre dominicain est davantage connu pour son apostolat, les religieuses de Taulignan, elles, ont une vie plus contemplative.

Pochons de lavandins soigneusement fabriqués par les moniales. ©Divine Box

Alors, cap vers Taulignan !

Vous souhaitez prier et vous ressourcer en vivant des temps forts avec la communauté de Taulignan ? Les moniales vous accueillent dans l’une des vingt-quatre chambres dans un cadre simple et chaleureux au cœur de la belle région de Provence. La chaleur du soleil vous sera d’autant plus agréable dans cette atmosphère paisible et bercée par le silence.

Pour retrouver les bons produits de Taulignan, vous pouvez y aller directement. Voici l’adresse : Monastère de Taulignan, 980 L’Ecluze, 26770 Taulignan. Mais si ça fait trop loin pour vous, vous pouvez vous rendre sur la boutique monastique en ligne de Divine Box pour y trouver les produits du monastère de Taulignan.