Paris – Initialement, le tueur islamiste de la basilique de Nice, arrivé en France grâce aux filières d’aide à l’immigration clandestine, envisageait de commettre son forfait dans la capitale française.
C’est ce que démontre une série de sms retrouvée dans le téléphone de Brahim Issaoui. Ainsi, selon les enquêteurs, l’assassin islamiste qui a égorgé et tué trois personnes au couteau le 29 octobre 2020 dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice (Alpes-Maritimes) envisageait originellement de se rendre à Paris pour mener une attaque.
Certains messages, envoyés avant son entrée en France, évoquent sa volonté de rejoindre coûte que coûte Paris et sa tour Eiffel. Dans un message audio adressé à un ami, Brahim Issaoui aurait qualifié Paris comme la capitale «d’un pays de mécréants».
Parti de Tunisie avant de transiter par l’Italie et de rejoindre Nice dans la soirée du 27 octobre, le terroriste de 21 ans n’aurait pas réussi à réunir les 150 euros nécessaires pour prendre le TGV jusqu’à Paris.
«Il est clair que c’est Paris qu’il visait. C’est l’objectif de tous les terroristes», a estimé de son côté Me Samia Maktouf, l’avocate de la famille de Vincent Loques, le sacristain tué dans la basilique. Pour l’avocate, interrogée par France Info, «Nice était une décision de repli». Cette dernière entretient aussi la conviction que Brahim Issaoui a été «téléguidé, il n’a pas pu agir tout seul».
Le terroriste, qui a survécu après son attaque, a été entendu récemment par les enquêteurs. Il ne fournit aucune information et prétend souffrir d’amnésie. À ce stade, aucun complice n’a été identifié dans cette affaire.