Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui, notre chroniqueur se penche sur l’histoire et l’évolution du féminisme.
La première vague, celle de la fin du 19è siècle et du début du 20è avait en tête l’égalité des droits fondamentaux. Pleine et entière personnalité juridique, droit de vote, droit au travail, à un salaire décent, à la représentation.
La seconde, plus idéologique, voulait libérer les femmes de la dictature du patriarcat, de l’Eglise et de la jupe. Dépassant les revendications juridiques, elle convoquait la psychanalyse pour déployer une altérité complète et affirmée.
La troisième vague, la plus agressive a formé le projet de détruire toute forme de détermination sexuée, d’individualiser le rapport au monde sans plus aucune inférence culturelle, familiale. La libération ultime, dirons-nous.
L’influence du féminisme depuis 100 ans dans nos sociétés occidentales ouvertes est souvent quelque chose de sous-estimé.
Fondé bien souvent sur de justes reconnaissances, il a lentement dérivé vers des revendications et des attaques qui se mêlent depuis un siècle à l’entreprise générale de destruction des verticalités principielles européennes. Indifférenciation sexuée qui débouche sur l’indifférenciation vestimentaire, langagière, parentale. Féminisation des noms, des fonctions, suppression de la transmission par patrilinéarité du nom de famille, discrimination positive dans les écoles, mise en place de quotas électoraux, etc.
On ne mesure pas assez la contribution du féminisme à l’horizontalisation du monde
On ne mesure pas assez la contribution du féminisme à l’horizontalisation du monde. On ne mesure pas plus son influence déterminante sur la dévirilisation de l’homme européen. On ne mesure pas enfin son travail de destruction permanente de la féminité.
Loin de moi ici pourtant l’idée de faire le procès du féminisme. Le phénomène s’est exprimé, les conséquences aussi, il reste à travailler à fonder autre chose sur ces ruines. Non, ce qui me gêne le plus c’est le silence de cathédrale, le silence profond et total de nos chiennes de gardes du féminisme, de nos passionarias de la libération des femmes devant les attaques répétées d’un islam radical et conquérant. Elles étaient pourtant si prompte à bouffer du curé, à dépantalonner leur père, à moquer l’ancien combattant et sa gueule cassée. Elles étaient si furieuses sur la parité en politique, sur l’accession à la direction d’entreprise. Elles étaient si outrancières sur la défense des Femen. N’est-ce pas Anne Hidalgo, Laure Adler, Isabrelle Badinter, Gisèle Halimi, Isabelle Alonso, Clémentine Autain, Caroline de Haas ? Il y a dix ans encore, Fadela Amara faisait au moins illusion en opposant aux barbus son « Ni putes, ni soumises », mais aujourd’hui ? Et oh ? Il y a quelqu’un ?
Personne, personne pour parler Hidjab, Nikkab, voile ou burkini. Personne pour parler des viols des femmes syriennes, irakiennes, kurdes.
Personne, personne pour parler Hidjab, Nikkab, voile ou burkini. Personne pour parler des viols des femmes syriennes, irakiennes, kurdes. Personne encore pour évoquer les viols de masse qu’ont subi les femmes d’Europe durant la dernière vague migratoire. Et ce silence coupable en dit long sur ce qu’est devenu ce mouvement. Enfermées dans leurs carcans idéologiques égalitaro-différencialistes, nos vedettes de la cause sont muettes et laissent le champ libre à une nouvelle génération de femmes issues de l’immigration et bien plus dangereuses que toutes les vagues précédentes. Les Slimani dont je parlais hier, les Valeau-Belkacem, les Bouteldja … qui utilisent le vecteur féministe pour exprimer leur haine du Blanc. Qui au nom de la liberté de choix des femmes légitiment les vêtements-carcans islamistes ou encore en Allemagne expliquent que le viol par un immigré n’est pas l’acte d’ un prédateur sexuel mais l’expression d’une sexualité non libérée … Ad nauseam.
Non, ce silence de plomb marque bien la faillite d’un mouvement qui a confondu nécessaire équilibre des pôles féminins et masculins avec volonté de contre-domination, servant au passage à la fois la droite et la gauche du capital. Elles voulaient les seins nus, elles ont le burkini. Elles rêvaient cheveux aux vents, elles ont le voile. Elles pensaient détruire l’oppression religieuse, elles ont l’Islam. Triste fin pour le féminisme que ce silence. Le silence des brebis, prêtes à être égorgées, figées par la peur et les dogmes anti-tout. Décidément, le bélier musulman fait sauter des pans entiers de progressisme dans ce pays. Sans regrets ce coup-ci.