#SaccageParis: le fossé se creuse entre élus et citoyens

#SaccageParis: le fossé se creuse entre élus et citoyens

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Paris Vox – Pour Anne Hidalgo, le mot clé #SaccageParis serait l’oeuvre de “l’extrême droite”. C’est en tout l’explication qu’elle a avancée a la radio il y a quelques heures.

Qui peut croire Anne Hidalgo ?

La question est provocante, mais, mérite d’être posée. L’extrême droite s’avère bien incapable de peser sur le débat dans le réel à Paris mais serait le gros caillou de la chaussure Hidalgienne sur le net. La liste de Serge Federbusch et de ses colistiers a réuni à peine plus de 8 000 voix à Paris lors de l’élection municpale. Cela représente 1.47% du corps électoral et n’a pas été suffisant pour siéger dans les conseils d’arrondissements. Et c’est cette “micro-minorité” qui organiserait et manipulerait le vaste mouvement de contestation exprimé par #SaccageParis?

Et si, pour Anne Hidalgo et ses camarades politiques, être en opposition à sa politique, revenait forcément à être d’extrême droite, Plutôt que de débattre, on diabolise et on élimine. Certains politiques se sont fait une spécialité de cela et ce n’est guère nouveau dans l’histoire de la gauche…

Les articles cherchant à découvrir qui est “derrière” l’idée du mot clé #SaccageParis semble faire oublier le fond du problème. Le fond, c’est l’état de délabrement de la ville et les choix hasardeux en matière d’urbanisme de la ville.

On pourrait citer mille exemples. À quoi bon ! Prenons-en un qui résume bien l’incompréhension et le décalage entre de nombreux habitants et les élus. L’immeuble qui a remplacé le phare Rue Castagnary est largement décrié. Son design et son côté massif interrogent. Les voisins ont désormais un vis-à-vis qui semble avoir des barreaux à ses fenêtres.

La démolition du phare, qui pouvait se comprendre, offre désormais un immeuble qui laisse grandement à désirer dans sa forme. Les arguments d’un bâtiment à visée sociale et à faible empreinte écologique ne sont pas suffisants pour convaincre. La forme ne plaît pas et ne semble pas s’inscrire dans le quartier. Dans le fond, c’est là le vrai décalage entre les élus parisiens et une part croissante de la population.