Paris Vox – Avec le retour du confinement, qui a débuté le 30 octobre dernier, viennent de nouvelles mesures de restriction pour les auto-écoles, qui protestent contre la réglementation mise en place. Les élèves ne peuvent en effet pas suivre de cours de conduite, mais ils peuvent passer leur permis de conduire.
Une situation absurde
Absurde, c’est ainsi que de nombreuses auto-écoles qualifient la réglementation proposée par le gouvernement pour ce second confinement, suite à la résurgence des contaminations au covid-19 sur le territoire français. Elles ne peuvent en effet pas proposer de leçon de conduite, mais elles peuvent tout de même présenter des candidats pour qu’ils passent leur permis de conduire. Mais comment les élèves peuvent-ils se présenter à un examen pour lequel ils ne sont pas pleinement formés ? Pour reprendre les mots de Philippe Barbotin, responsable d’une auto-école à Haspres : « La situation est ubuesque. Le gouvernement nous demande d’emmener des élèves à l’examen, alors qu’on n’a pas le droit de les préparer ! C’est comme si on disait : le bac est ouvert, mais il n’y a pas de profs. »
Certaines auto-écoles se sont même ouvertement révoltées contre ces mesures qu’elles jugent incohérentes. Des dizaines de gérants ont ainsi manifesté pour exprimer leur mécontentement, et d’autres professionnels ont bloqué plusieurs centres d’examen dans le Nord pendant plusieurs jours.
Seuls les candidats ayant déjà cumulé les heures de conduite nécessaires et se sentant prêts peuvent donc prétendre à l’examen durant le confinement. S’ils l’obtiennent, ils devront comme à l’accoutumée effectuer quelques démarches pour le permis de conduire afin d’obtenir leur permis définitif.
Il est également toujours possible de passer l’examen du Code de la route, qui peut, lui, se réviser grâce à des cours en ligne.
De nombreux reports et un calendrier bouleversé
Tous les élèves qui devaient ou souhaitaient prendre des cours de conduite supplémentaires demandent à décaler leurs leçons, ainsi que leur examen si ce dernier était déjà programmé pour le mois de novembre. Les auto-écoles, qui avaient déjà vu leur planning chamboulé lors du premier confinement de mars à mai 2020, se retrouvent avec une nouvelle vague d’appels paniqués demandant à reporter les examens.
Les auto-écoles fermées administrativement
Depuis le début de ce deuxième confinement, les auto-écoles ont été tenues dans le flou quant à leur situation administrative et aux aides dont elles pourraient bénéficier. Certaines proposaient par exemple des cours à distance, jusqu’à ce qu’Alain Griset, ministre délégué en charge des TPE et des PME, fasse une annonce mardi 10 novembre afin de clarifier la situation.
Ainsi, et bien que les examens soient toujours maintenus pour ceux qui le souhaitent, le gouvernement a décrété que les auto-écoles seraient considérées comme fermées administrativement durant ce second confinement. Cela leur permet de bénéficier des aides maximales proposées par l’État pour soutenir les TPE et les PME durant cette crise sanitaire et économique sans précédent. L’activité partielle sera ainsi prise en charge dans sa totalité, et les auto-écoles pourront jouir de l’exonération complète de leurs charges sociales et patronales pour le mois de novembre. Elles n’auront également aucun prélèvement de la part de l’URSSAF pour ce second confinement.