Paris Vox – Driss Yemmou est accusé de diffamation sur les réseaux sociaux et de vol de courrier par une journaliste de RMC. Il a été interpellé et placé en garde à vue hier dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet d’Evry.

Le domicile et le lieu de travail du fondateur de cette association musulmane controversée du fait de ses prises de positions radicales ont fait l’objet de perquisitions dans l’Essonne, a précisé le parquet dans un communiqué.

Ces procédures font suite à une plainte déposée le 18 septembre dernier par une chroniqueuse de la radio RMC qui faisait état de « 120 tweets diffamatoires » publiés par Driss Yemmou sur son compte Twitter.

La plainte vise également la création, par l’activiste musulman, « d’un hashtag dénonçant sa personne, repris dans près de 1500 tweets » ainsi que la publication d’une « photographie d’un courrier recommandé volé dans sa boîte aux lettres ».

Driss Yemmou est donc soupçonné de « harcèlement au moyen d’un support numérique ou électronique ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours et vol de correspondance avec dégradation ». Pour ces faits, il pourrait risquer jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

« Baraka city » est souvent accusée d’être proche des musulmans salafistes. Cette association, qui se présente comme une ONG humanitaire, organise des campagnes de dons qui parviennent à drainer plusieurs millions d’euros. Elle est très populaire auprès des jeunes musulmans qui sont notamment plus de 700 000 à la suivre sur Facebook.