Paris Vox – Confronté à l’émoi suscité par le viol d’une jeune nantaise par un multirécidiviste prématurément libéré, le ministère de la Justice a indiqué avoir diligenté une mission de l’Inspection générale de la justice pour « évaluer la mise en œuvre de la mesure de suivi socio-judiciaire dont a fait l’objet le multirécidiviste écroué ».
Les premières conclusions sont attendues vendredi, moins d’une semaine après les déclarations du procureur adjoint de Nantes Yvon Ollivier assurant qu’il n’y avait « pas le moindre élément qui puisse (laisser) penser à une fragilisation de l’intéressé ces derniers temps qui aurait pu le conduire à passer à l’acte ». Des paroles qu’ont dû apprécier à leur juste valeur les proches et les parents de la victime… On appréciera également l’utilisation du vocabulaire de la minoration et de l’excuse, le nouveau passage à l’acte du criminel étant selon cette formulation la conséquence d’une « fragilisation » de l’intéressé.
A droite, l’ancienne ministre de la Justice Rachida Dati a affirmé plaider pour le rétablissement de la rétention de sûreté afin « que ce type de criminels ne soit pas remis en liberté », car « pour ces types de profil, le risque de récidive est systématique ».
« A partir du moment où vous représentez un danger pour la société française, comme c’est le cas, vous ne devriez pas pouvoir ressortir de prison », a estimé de son côté le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella, souhaitant le rétablissement « des peines plancher pour contraindre un certain nombre de juges qui sont galvanisés par cette culture de l’excuse ».
Agé de 45 ans, le suspect avait été libéré de prison en 2016 après avoir purgé une peine de dix-huit ans de réclusion criminelle pour neuf viols, trois tentatives et une agression sexuelle commis entre 2001 et 2003.