Sécession territoriale: les leçons d’Argenteuil

Sécession territoriale: les leçons d’Argenteuil

Paris Vox – Des images de la Marche blanche organisée à Argenteuil circulent sur les réseaux sociaux. Derrière la foule importante, la sécession de pans entiers du territoire.

Ils étaient plusieurs centaines à défiler dans le calme pour Sabri à Argenteuil. Ce jeune homme est décédé au guidon de sa moto alors qu’il rencontrait un véhicule de police. Les circonstances de la mort font débat mais il semble pour l’heure que la Police n’ait pas touchée la moto.

D’emblée, face à ce rassemblement dense et compact, certains ont parlé d’un “deux poids, deux mesures” en arguant que l’État ne semble pas très soucieux de faire respecter ici les gestes barrières ou encore le rassemblement maximal de 10 personnes. Cette démonstration formalise cependant plusieurs choses qui vont au delà de ce consat.

Les fameux “territoires perdus”

Certains territoires ne sont plus régis par les règles étatiques générales. Les fameux “territoires perdus de la République” ne sont pas perdus pour tous. De nouveaux rapports de forces s’installent et l’État ne joue plus qu’un rôle de pompier intermittent. On distribue régulièrement des subventions et les forces de l’ordre de façon interviennent occasionnelle. Beaucoup de carottes et un peu de bâton en somme.

Si la Police était implantée normalement dans ces quartiers, on ne pourrait pas entendre ce qui devient une ritournelle. Après les accidents de “rodéo”, nom poétique donné à du trial urbain, on entend toujours les mêmes choses, absence de port du casque, moto non homologuée, défaut d’assurance… Une présence régulière et acceptée de la police dans ces quartiers pourrait saisir les véhicules ou contraindre nombre de contrevenants avant ces accidents souvent fatals.

L’État semble ne plus rien pouvoir contre le nombre en ces territoires hostiles sous peine de tomber dans des émeutes bien pire qu’en 2005. Et quel gouvernement est prêt à l’assumer ?

Il est bien plus aisé de taper sur les citadins coupables d’un pique-nique. Ces citadins seront généralement dociles et continueront de voter massivement pour le gouvernement.

Inutile de faire un parallèle avec les Gilets Jaunes, ces derniers remettent en cause le fonctionnement de l’État en tant que tel et c’est pour cela qu’ils sont victimes d’une grande répression. L’État n’est pas près d’accepter que la sécession soit faite par ceux qui payent…

Aux français d’instaurer à leur tour un rapport de force !