Une rue de Montmartre figée en 1942

Une rue de Montmartre figée en 1942

Paris Vox – Conséquence inattendue du confinement, une rue de Montmartre retombe en 1942 !

Si quelqu’un traversait Paris ces jours-ci, il aurait l’impression d’être revenu à une autre époque, les voitures ayant déserté les rues de la capitale. Dans deux d’entre elles, c’est encore plus vrai que dans le reste de la ville. En effet, suite aux mesures de confinement décrétées par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de Coronavirus, Paris semble s’être mis en mode pause. Les cafés, les musées, les cinémas sont fermés, les travaux sont arrêtés ainsi que … les tournages de films. 

C’est le cas de celui qui se déroulait jusqu’à peu dans le XVIIIème pour le film « Adieu monsieur Haffmann » avec à l’affiche Daniel Auteuil, Sara Giraudeau et Gilles Lellouche. L’adaptation de la pièce de théâtre de Jean-Philippe Daguerre, récompensée de quatre Molière en 2018, raconte l’histoire  tragi-comique d’un bijoutier juif qui demande à son employé de reprendre son commerce pendant que lui se cache pour échapper à l’occupant nazi.


C’est donc tout naturellement que les rues utilisées pour le tournage de ce film, dont la sortie était prévue plus tard dans l’année, ont gardé les décors du tournage, en attendant la reprise de ce dernier. Les rues Berthe et Androuet, à quelques mètres du Sacré-Cœur, sont donc retournées en 1942. Les boutiques ont retrouvé leurs devantures (fictives) du début du siècle dernier : la cordonnerie Moatti, la brasserie Hurel, le joaillier Mercier et ainsi de suite. Les murs, quant à eux, ont été recouverts d’affiches de propagande en faveur du régime de Vichy. 

Des affiches qui devraient rester jusqu’à la fin du confinement et la reprise du tournage. Les affiches pouvant choquer ou heurter ont été retirées comme celles appelant au recensement des Juifs ont été retirées…