Anne Hidalgo, au delà de « la haine », les faits…

Anne Hidalgo, au delà de « la haine », les faits…

Paris Vox – Quand France Info enquête sur « pourquoi Anne Hidalgo suscite tant de haine », le bilan concret du maire de paris semble le grand oublié…

Anne Hidalgo a confirmé qu’elle sera candidate à sa propre succession. France Info livre une enquête afin de comprendre pourquoi l’édile parisien susciterait « la haine ». 

Cet article ressemble au final davantage à un plaidoyer pour Anne Hidalgo, maire sortant, qu’à une véritable « enquête ». Son bilan à la tête de la municipalité est en effet très superficiellement traité dans l’article. Par exemple, aucune référence au bilan financier municipal n’est donnée. Rappelons tout de même que la Mairie de Paris cumule près de 6 milliards de dettes contre 1 milliard en 2001.

Les arguments pour défendre Anne Hidalgo ne sont guère originaux et nous ont déjà été servis dans d’autres médias. Anne Hidalgo serait ainsi largement victime de misogynie d’une part et de l’acharnement de la presse de droite d’autre part.

Le traitement du sujet de la voiture, central dans l’article de France Info, oublie un détail d’importance. Les décisions sur l’automobile dans Paris ont des incidences pour les banlieusards. Ainsi, la contestation a été massive car la politique routière a été subie de plein fouet par d’innombrables personnes au delà des frontières de Paris.

Oublié également l’état des rues, la proclamation de Paris « ville refuge » qui a ouvert la voie à la réapparition de bidonvilles au nord de la Capitale. La colline du crack peut bien prospérer, puisqu’il paraît que ce qui gêne avec Anne Hidalgo c’est simplement qu’elle « clive »…

On a donc là un article qui psychologise, « moralise » et cherche des excuses sans traiter du bien fondé – ou non – des critiques du bilan de la municipalité actuelle, et c’est bien dommage… Se cantonner à attaquer le caractère d’Anne Hidalgo lui donne finalement un capital sympathie et permet à ses défenseurs de se placer sur un plan « moral » au lieu de celui des faits, des choix politiques et de leur incidence sur la vie quotidienne des parisiens.