Paris Vox – Le candidat LREM à la mairie de Paris a sévèrement attaqué la politique d’accueil et de gestion des migrants d’Anne Hidalgo. Il souhaite que la Ville de Paris prenne la charge de l’hébergement d’urgence et envisage d’utiliser les biens financiers de la municipalité pour loger les migrants clandestins.
«Il n’y aura pas d’enfant qui ne sera pas mis à l’abri si je suis maire de Paris», a crânement affirmé Benjamin Griveaux sur Europe 1, proposant d’«expérimenter pour une période de deux ou trois ans à Paris le fait de confier au maire de Paris la responsabilité de l’hébergement d’urgence».
«Moi, maire de Paris, j’ai du foncier disponible, à Paris et même en petite couronne», a complété le candidat avant d’enchaîner :
«Lorsqu’un campement s’installe sur le domaine public de la ville, j’exigerai de la préfecture de police que le campement soit immédiatement démantelé. C’est le laisser-aller de la maire de Paris qui fait que ces campements se développent ».
Face à cette attaque, Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris en charge du logement, a répondu de façon cinglante en affirmant que l’ancien porte-parole du gouvernement avait « le culot de demander à la Ville de Paris de mobiliser les bâtiments vides pour les migrants. Il n’y a pas un conseiller pour lui apprendre que le droit de réquisition relève de l’État ?».
Quant au logement des parisiens et français autochtones, il ne semble pas faire partie des priorités des divers candidats.
Benjamin Griveaux, de son nom complet Benjamin-Blaise Griveaux, né le 29 décembre 1977 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire), est un homme politique français.
D’abord militant du Parti socialiste, il est collaborateur de Dominique Strauss-Kahn de 2003 à 2007, puis exerce différents mandats locaux en Saône-et-Loire de 2008 à 2015 (conseiller municipal de Chalon-sur-Saône, vice-président de l’agglomération de Chalon-sur-Saône, vice-président du conseil général de Saône-et-Loire). Il est membre du cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine de 2012 à 2014, puis directeur de la communication et des affaires publiques d’Unibail-Rodamco de 2014 à 2016.
Proche d’Emmanuel Macron à partir de 2015, il participe à la fondation d’En marche et devient porte-parole du mouvement. Il est élu député en 2017 dans la cinquième circonscription de Paris et devient secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances au sein du gouvernement Édouard Philippe II. De 2017 à 2019, il est rattaché au Premier ministre et exerce la fonction de porte-parole du Gouvernement. Il démissionne du gouvernement pour se présenter aux élections municipales de 2020 à Paris, pour lesquelles il obtient l’investiture de La République en marche.