Paris Vox – Elle est désormais à la tête de la région Ile de France. Elle est aussi considérée comme l’une des femmes politiques les plus en vue en ce moment en France. Certains lui prêtent même des ambitions présidentielles
Mais malgré ce pouvoir, Valérie Pécresse n’oublie pas les mauvais souvenirs de son passé. Et il lui arrive même d’en parler. Alors que la rentrée se profile et que, comme tous les ans, la question du bizutage et autres intronisations revient sur le devant de la scène, suite à des dérives lors d’un bizutage de médecine à Nîmes, Valérie Pécresse a décidé de livrer au journal le Parisien ses souvenirs sur sa propre semaine d’intégration.
Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’en garde pas un bon souvenir. A l’époque élève des classes préparatoires Sainte-Geneviève à Versailles, la président de la région Ile de France déclare à nos confrères : « Dans mon internat, on avait un bizutage institutionnalisé sur une semaine. C’était très long et très dur, s’est-elle remémoré au micro. Physiquement, c’était très éprouvant parce qu’on nous faisait dormir sous nos lits, puis on nous réveillait à 5 heures du matin pour aller crapahuter dans la boue, un peu comme un service militaire trash ».
Et Valérie Pécresse de détailler un épisode particulièrement humiliant de son bizutage : « J’avais par exemple été choisie pour […] sucer la pine du zèle, […] c’était être à genoux sur une estrade les yeux bandés, et on vous mettait quelque chose dans la bouche, et on ne savait pas ce qu’on avait dans la bouche. Bon, c’était une saucisse, mais c’était très humiliant. »
Depuis 1998, le bizutage est interdit en France. Une loi qui a du mal à être appliquée, les différents établissements de l’enseignement supérieur fermant souvent les yeux sur ce qu’il se passe lors des weekends ou semaines d’intégration. Valérie Pécresse demande donc que ce soient « les étudiants qui (…) fassent les gendarmes, sinon ça ne marche pas ». Des étudiants qui, malheureusement, n’ont plus l’habitude de percevoir un véritable sens dans les cérémonies d’intronisation depuis trop longtemps devenues de simples beuveries ou l’occasion de maltraitances en effet scandaleuses.