Paris Vox – Nouvel épisode dans le bras de fer entre le groupe Bolloré et la Mairie de Paris suite à l’arrêt du service de voiture partagée en libre-service Autolib’. L’ancien gestionnaire vient en effet d’adresser au Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole une facture de 235 millions d’euros.
Le Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole réunit les communes utilisatrices de l’ancien service d’autopartage. Cette énorme facture fait suite à la résiliation le 21 juin du contrat de service unissant les collectivités à Bolloré. Elle est en ligne avec le montant de 250 millions d’euros annoncé par le groupe fin juillet lors de l’arrêt définitif d’Autolib’.
Dans un communiqué, le syndicat mixte affirme « se réserver la possibilité de contester cette facture devant les tribunaux ».
Du côté de la mairie de Paris, on n’a pour le moment fait aucun commentaire.
Autolib’ était un service public d’autopartage de voitures électriques en libre-service disponible dans l’agglomération parisienne. La conception des Bluecar utilisées ainsi que l’exploitation du service ont été confiées, pour une durée de 12 ans, au groupe Bolloré par le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole (SAVM).
Lancé en 2011, le service Autolib’ est assuré, en août 2017, au moyen de 3 907 véhicules répartis dans 1 100 stations couvrant 102 communes de l’agglomération parisienne1.
Présenté comme ne devant pas solliciter d’aides publiques et apporter 56 millions d’euros de bénéfices par an, Autolib’ se révèle fortement déficitaire dès 2017. En 2018, le groupe Bolloré annonce que le service public produit 50 millions de pertes annuelles. Le 21 juin 2018, en raison de la dette considérable, le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole a voté la résiliation anticipée du contrat. Le 1er août 2018, le service est définitivement fermé.