Paris Vox – Ils sont une trentaine de salariés grévistes à avoir reçu en fin de semaine dernière leur lettre de licenciement de leur employeur Smovengo. Ils ont décidé de saisir le conseil des prud’hommes de Nanterre.
Pour les avocats des salariés, le licenciement est illicite car « on ne peut licencier un salarié en grève, licite ou illicite, que pour faute lourde, notion qui induit l’idée d’intention de nuire, contrairement à la faute grave. » Or, les lettres de licenciements évoquent toutes la « faute grave », invalidant juridiquement la procédure.
De son côté, l’avocat de la société Smovengo argue que la grève ayant été déclarée « illicite », celle-ci « n’existe plus » et que la faute grave suffit donc pour licencier les personnes concernées.
Les deux parties affirment donc être « confiants » et persuadés que les juges trancheront en leur faveur. La date du verdict n’a pas encore été fixée.