Journal Présent: Droit de réponse de Monsieur Rémi Fontaine

Journal Présent: Droit de réponse de Monsieur Rémi Fontaine

Paris Vox – Suite à notre entretien avec Francis Bergeron concernant la situation du quotidien national-catholique Présent  (voir l’article ICI), M. Rémi Fontaine nous a fait parvenir un droit de réponse. Conformément au droit de la presse, ainsi qu’aux règles de la courtoisie, nous le reproduisons donc ci-dessous pour information de nos lecteurs.


Mis en cause nommément à plusieurs reprises par Francis Bergeron dans Présent et sur divers médias avec des allégations et des chiffres fantaisistes, Rémi Fontaine communique, pour votre information et celle de vos lecteurs, son droit de réponse du 7 mars qui n’a pas été publié par Présent :
Droit de réponse
Dans un article du samedi 24 février 2018, signé Francis Bergeron, mon nom a été désigné comme un des « trois dangers qui menacent Présent », suite à la condamnation du journal à me payer des indemnités de licenciement pour inaptitude. Pour la bonne information des lecteurs de Présent, où j’ai collaboré depuis le numéro zéro (il y a 36 ans), je dois rétablir la réalité des faits :
• Mon inaptitude prononcée par la médecine du travail est la conséquence de ma mise à l’écart par une nouvelle équipe de direction extérieure au journal. Cette équipe s’est imposée brutalement dans les conditions contestables qu’a pu évoquer Yves Chiron dans sa lettre Aletheia du 4 juin 2014 (en lien sur sa page wikipédia, note n° 2). Avec Yves Brunaud, j’étais le plus ancien rédacteur au journal. Journaliste militant, très attaché à Présent auquel j’ai consacré toute ma vie professionnelle, je n’ai compté ni mon temps ni mon énergie. J’y ai acquis une réputation qui a été injustement dénigrée par cette nouvelle équipe. Laquelle m’a arbitrairement retiré des attributions au nom d’une nouvelle ligne éditoriale, qui a accentué l’érosion des abonnés.
• Mais je ne suis pas le seul à avoir subi ces mauvaises manières à en juger par le nombre de départs, dont ceux de collaborateurs historiques, comme on peut le lire dans notre « Lettre ouverte aux sociétaires et amis de Présent » cosignée notamment par la veuve de Jean Madiran, Michèle Arfel, et le président-fondateur de Présent-militants, Jean-Claude Absil. Cette lettre (en lien sur la page wikipédia de Présent, note n° 14) est demeurée sans réponse. Quand le néo-Présent affirme qu’il ne veut jamais licencier, il faut préciser que c’est en attendant les démissions par la multiplication de pressions ou humiliations, avec un mode de management et des méthodes peu conformes au droit ni aux valeurs originelles du journal.
• D’ailleurs, ce n’est pas un procès mais six procès qui sont actuellement engagés aux prud’hommes par des journalistes contre cette direction. Et ce n’est pas un seul mais deux journalistes, avec Catherine Robinson, qui ont ainsi été déclarés « inaptes » à travailler avec cette nouvelle équipe. Présent tente désormais de retarder au maximum les échéances des condamnations, en multipliant les procédures et moyens dilatoires.
• En ce qui me concerne, la direction de Présent a rejeté une possible conciliation aux prud’hommes. Et après sa condamnation, contrairement à ce qu’elle fait croire, elle n’a jamais répondu à ma proposition amiable d’un mode échelonné de la rétribution du jugement, compatible avec les ressources du journal. Elle a préféré diligenter unilatéralement un référé judiciaire, dont la décision s’est avérée finalement plus défavorable pour elle.
• Cette direction ne peut déplorer des effets dont elle a délibérément et obstinément provoqué les causes. Je trouve bien triste et incorrect d’être accusé à tort de mettre en danger Présent, alors même que j’ai été poussé à quitter le journal dans ces conditions douloureuses pour moi, sans avoir pu donner aux lecteurs toutes les explications qu’ils méritaient mais qu’ils auront peut-être un jour.

Rémi Fontaine