Paris Vox – Nouveau désastre financier pour Anne Hidalgo et son équipe. Déjà empêtrée dans le fiasco du Vélib, la maire socialiste de la capitale se serait bien passée du dossier du déficit abyssal d’Autolib. En effet ce service, qui dessert Paris depuis 2011, ainsi que 97 communes d’Ile-de-France, seraient, représenterait un véritable gouffre financier que son propriétaire, le groupe Bolloré, refuse de combler seul.
C’est pourquoi, vendredi 25 mai, une lettre a été adressée à la mairie de Paris par la direction du groupe industriel réclamant aux 98 communes utilisant « Autolib » une somme de quelque 40 millions d’euros par an jusqu’au terme de la délégation de service public, c’est-à-dire en 2023. Cette missive a fait l’effet d’une bombe au sein des services juridiques et financiers de la mairie, déjà au bord de la crise de nerfs. Des tractations ont été alors été ouvertes entre les deux parties, mais pour le moment sans aboutir à un accord.
Selon les informations du journal Le Monde, le déficit cumulé du service atteindrait 293,6 millions d’euros en 2023. Or, dans le contrat négocié en 2011 entre Bertrand Delanoë et Vincent Bolloré, il est prévu que l’industriel prenne en charge les éventuelles pertes jusqu’à 60 millions d’euros mais pas au-delà. C’est ensuite aux communes de mettre la main à la poche, chaque commune devant participer au prorata du nombre de stations Autolib’ installées sur son territoire. Une sacrée épée de Damoclès financière qui plane donc sur Paris (la moitié des stations y sont installées) et les grandes communes avoisinantes !
Du côté de la Mairie, on assure que les négociations sont en cours et qu’une solution devrait être trouvée « dans les prochaines semaines ». A quel prix pour le contribuable francilien ?