Paris Vox – La famille d’Adama Traoré ne cesse de défrayer la chronique médiatico-judicaire. Cette fois c’est Bagui Traoré qui passera devant le tribunal le 25 avril, accusé de racket sur deux femmes sous curatelle renforcée.
Les faits remontent à 2016 et avaient été occultés par le décès d’Adama Traoré et les polémiques et des violences qui avaient suivi celui-ci.
Bagui Traoré a depuis été réentendu dans cette affaire, et renvoyé devant le tribunal avec trois autres personnes: sa compagne de l’époque, un homme présenté comme un ami et la compagne de celui-ci.
Les deux hommes sont par ailleurs mis en examen pour « tentatives d’assassinat », soupçonnés d’avoir tiré sur les forces de l’ordre après la mort d’Adama Traoré.
Dans le dossier d’extorsion, ils sont accusés d’avoir violemment rackettés deux femmes sous curatelle renforcée dans le nord du Val-d’Oise, entre août 2015 et juillet 2016.
La curatelle est une mesure judiciaire destinée à protéger un majeur qui, sans être hors d’état d’agir lui-même, a besoin d’être conseillé ou contrôlé dans certains actes de la vie civile. La curatelle renforcée s’applique aux personnes les plus fragiles.
D’autres membres de la famille Traoré doivent également comparaître prochainement devant la justice : Yacouba Traoré pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et Cheikné Traoré, pour outrage envers la maire de Beaumont-sur-Oise.
Si certains n’hésitent pas à parler d’une « famille maffieuse » qui parviendrait à mobiliser les quartiers autour de le mort d’Adama du fait de leur « emprise criminelle » sur ceux-ci, du côté des Traoré on parle par contre « d’acharnement judiciaire » visant à « salir le combat pour la vérité sur la mort d’Adama ».