La vie de Saint Marcel, neuvième évêque de Paris

La vie de Saint Marcel, neuvième évêque de Paris

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Paris Vox propose à ses lecteurs une série de biographie sur les saints personnages qui ont fait la gloire de l’Eglise de Paris, l’une des plus anciennes de Gaulle, et qui font encore aujourd’hui le prestige de la Capitale.


Saint Marcel, neuvième évêque de Paris

Saint Marcel naquit à Paris dans le quatrième siècle de parents d’une condition médiocre. Doux, humble, charitable, chaste et pénitent, parfait dans la pratique de toutes les vertus, depuis sa tendre jeunesse, il fut admis de bonne heure dans le clergé de l’église de Paris par l’évêque, qui lui confia d’abord l’office de lecteur. Marcel le remplit avec une sainteté qui lui mérita l’estime de tout le monde. Sa conduite était réglée selon les maximes de l’Evangile, et tout en lui retraçait l’image d’un véritable disciple de Jésus-Christ.

Dieu, qui s’était choisi Marcel comme un vase d’élection, le favorisa du don des miracles. L’auteur de sa vie en rapporte plusieurs, dont nous ne citerons que le suivant. Se trouvant un jour dans l’atelier d’un forgeron païen, on le plaisanta sur sa simplicité et sa religion. Marcel, pour prouver que sa foi était vraie, prit une barre de fer rougie au feu, et la porta sans se brûler à une assez grande distance. Ce fait confondit les païens, et fit triompher la religion chrétienne.

Devenu prêtre, saint Marcel se livra avec un zèle apostolique aux fonctions du ministère ecclésiastique, et gagna la confiance du peuple de Paris au point que, après la mort de l’évêque Prudent, il fut nommé son successeur. Marcel fit monter avec lui sur le siège épiscopal toutes les vertus, et la grâce des miracles l’y suivit aussi. On sait ce que l’auteur de sa vie rapporte d’un serpent sorti du tombeau d’une femme soupçonnée d’adultère et que le saint évêque chassa. Ce fait n’est raconté que par un historien qui a vécu deux cents ans après Marcel, et ne paraît fondé que sur une tradition populaire. Les auteurs du Gallia Christiana Nova prétendent que ce serpent n’était que l’emblème du démon, que ce saint pontife avait vaincu en détruisant l’idolâtrie comme cela a eu lieu par rapport à plusieurs autres saints.

Nous n’ayons pas de plus amples détails sur la vie de ce vertueux prélat ; car ceux que nous donne Fortunat n’offrent point les caractères d’une authenticité bien constatée. Ce bienheureux mourut le premier novembre au commencement du cinquième siècle. On l’enterra dans un petit village situé près de la rivière de Bièvre, à un quart de lieue de la ville, qui fut depuis réuni à Paris, et porte encore de nos jours le nom de faubourg de Saint-Marcel. La fête de ce pontife se célèbre de temps immémorial, et est remise au trois novembre, à cause de la Toussaint. Ses reliques reposaient en partie dans l’église qui fut dédiée sous son invocation, et en partie à la cathédrale de Paris.

 

Théodore-François-Xavier Hunkler