La vie de Saint Denis, premier évêque de Paris

La vie de Saint Denis, premier évêque de Paris

Paris Vox propose à ses lecteurs une série de biographie sur les saints personnages qui ont fait la gloire de l’Eglise de Paris, l’une des plus anciennes de Gaulle, et qui font encore aujourd’hui le prestige de la Capitale.


Saint Denis, premier évêque de Paris.

Le 22 avril, l’Eglise de Paris célèbre la fête de l’Invention du corps de saint Denis, son premier évêque, et de ses compagnons immolés à la fureur du paganisme, vers la fin du troisième siècle. Les auteurs ne s’accordent ni sur l’année de leur glorieux martyre, ni sur le lieu de leur sépulture. Selon les actes de leur mort, leurs corps furent jetés dans la Seine, pour les dérober à la vénération des fidèles, puis retirés en secret par une pieuse femme, nommée Catulla, qui les fit enterrer honorablement à quelque distance de la ville et près de l’endroit où ils avaient été décapités. Pour ne point perdre de vue le lieu qui renfermait le dépôt précieux des corps des saints martyrs, Catulla le marqua par l’érection d’un monument, où fut construite plus tard sous le règne de Clovis I”, et à la sollicitation de sainte Geneviève, une église, dont la fondation remonte à l’année 469. Cette église devint célèbre par plusieurs miracles qui y furent opérés.

Le roi Dagobert, qui mourut en 638, avait une dévotion particulière à saint Denis. C’est lui qui a fait construire en son honneur la fameuse abbaye qui devint plus tard le séjour de la piété et des lettres, et où il fit transférer le corps de saint Denis. Il voulut lui-même y être enterré, et de là, l’usage d’inhumer les rois de France à Saint-Denis. Les vénérables reliques du saint évêque restèrent exposées à la piété des fidèles jusqu’aux troubles qui agitèrent pendant dix ans notre patrie ; on les cacha alors pour les dérober à la profanation ; mais en 1795, elles furent placées sous le maître-autel de l’église paroissiale de la ville de Saint-Denis. Ce n’est qu’en 1819 qu’elles furent transférées avec beaucoup de pompe dans l’ancienne église abbatiale, convertie en chapitre royal. Cette translation eut lieu en présence de S.E. le cardinal de Talleyrand-Périgord, élu archevêque de Paris, d’un nombreux clergé et d’une immense multitude de fidèles de toutes les classes accourus pour rendre leurs hommages à la mémoire du saint prélat auquel la capitale de la France était surtout redevable du don de la vraie foi.

Théodore-François-Xavier Hunkler