Agenda des sorties culturelles : ce qu’il ne faut pas manquer !

Agenda des sorties culturelles : ce qu’il ne faut pas manquer !

Paris Vox – Afin de vous aider à faire le tri dans l’imposante offre culturelle de Paris et de l’Ile de France pour vos sorties à venir, nous vous proposons chaque semaine un petit récapitulatif des incontournables ! (version personnalisée)

Cette semaine : Sauvageons, Pouvoir, Rock, Pastel et Vin !

 


Mauvaise Graine

@La Maison des métallos

« Mauvaises graines », « vauriens », « voyous », « apaches », « sauvageons », « blousons noirs », « racailles » : les mots changent mais la stigmatisation perdure pour qualifier les enfants des classes laborieuses lorsqu’ils croisent le chemin des tribunaux. Véronique Blanchard et Mathias Gardet présentent avec cette exposition Mauvaise Graine le premier panorama de la justice des mineurs sur deux siècles, en replaçant dans leur contexte les rapports que la société française a entretenu avec sa jeunesse. Exhumant, comme au centre d’exposition « Enfants en justice » (Savigny-sur-Orge), des archives judiciaires ou médicales les écrits d’enfants placés, de juges, d’éducateurs ou de médecins, ils restituent ainsi les enjeux contradictoires d’un débat loin d’être clos : éduquer ou punir ? Les photographies des lieux d’enfermement et de redressement inaugurés au xixe siècle – prison pour enfants, maisons de correction, colonies pénitentiaires – ou celles des centres d’observation d’après-guerre sont peuplées de regards bouleversants et rappellent combien cette histoire est sensible. Les auteurs respectifs de Mauvaises filles et d’Histoire d’une jeunesse en marge contribuent ici avec leur regard d’historiens à nourrir un débat de société toujours actuel sur le mal être et la délinquance des jeunes. Cette exposition incarne la destinée de milliers de filles et de garçons disparus dans l’épaisseur et la poussière des dossiers. Il était grand temps de les mettre en lumière.

 

Théâtre du pouvoir

@Le Louvre

L’art et le pouvoir politique ont toujours noué des liens étroits, comme le révèle la nouvelle exposition de la Petite Galerie. Pour sa troisième saison, l’espace dédié à l’éducation artistique et culturelle du Louvre s’intéresse ainsi aux codes de représentation du pouvoir politique, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Mettant en scène des oeuvres du Louvre et celles de grandes institutions culturelles françaises, l’exposition présente aussi bien des figures du prince « guerrier », « bâtisseur » ou « héroïsé », en référence aux modèles antiques, que des objets symbolisant la puissance. Le parcours montre tout d’abord comment les images sont utilisées pour légitimer le pouvoir, notamment à travers la figure d’Henri IV qui fait l’objet d’une étude particulière, ou quelques célèbres portraits de monarques et d’empereurs comme Louis XVI ou Napoléon. Des objets emblématiques de la monarchie, tels que les regalia, objets du sacre des rois de France, sont également mis en avant. La dernière partie met enfin en lumière les ruptures historiques et iconographiques nées avec la Révolution française.

 

Lieux du rock dans l’Est parisien

@Médiathèque Marguerite Duras

Le fonds Découverte de l’Est parisien de la médiathèque présente une exposition originale dédiée au rock dans l’Est parisien. Conçue en partenariat avec Eric Tandy, journaliste et conférencier et Marsu, ex-manager du groupe Bérurier Noir et fondateur des labels Bondage et Crash Disques,  l’exposition Lieux du rock dans l’Est parisien apporte un éclairage particulier sur 40 ans de vie musicale dans l’Est parisien. Cette exposition a été élaborée dans le cadre d’un projet participatif, et se compose essentiellement de pièces issues de collections particulières : affiches, flyers, billets de concerts, photographies de lieux, d’acteurs de la scène rock et de concerts … Autant de souvenirs d’événements rock qui ont pour cadre les 10e, 11e, 12e, 19e, 20e arrondissements ou les communes de banlieue limitrophe.

 

L’art du pastel de Degas à Redon

@Petit Palais – Musée des beaux-arts de la Ville de Paris

Parmi une collection riche de plus de 200 pastels, le Petit Palais présente pour la première fois une sélection de près de 150 d’entre eux offrant un panorama exhaustif des principaux courants artistiques de la seconde moitié du XIXe siècle, de l’impressionnisme au symbolisme. L’exposition permet de découvrir les fleurons de la collection avec des œuvres de Berthe Morisot, Auguste Renoir, Paul Gauguin, Mary Cassatt et Edgar Degas, des artistes symbolistes comme Lucien Lévy-Dhurmer, Charles Léandre, Alphonse Osbert, Émile-René Ménard et un ensemble particulièrement remarquable d’œuvres d’Odilon Redon, mais aussi l’art plus mondain d’un James Tissot, de Jacques-Émile Blanche, de Victor Prouvé ou de Pierre Carrier-Belleuse. La technique du pastel infiniment séduisante par sa matière et ses couleurs, permet une grande rapidité d’exécution et traduit une grande variété stylistique. La grande majorité des pièces exposées datées entre 1850 et 1914 illustrent le renouveau du pastel durant la seconde moitié du XIXe siècle. L’exposition sera également l’occasion d’initier les visiteurs à la technique du pastel et à la question de la conservation des œuvres sur papier, particulièrement sensibles aux effets de la lumière et qui ne peuvent donc être exposées de façon permanente.

 

Le vin au Moyen-Âge

@Tour Jean sans Peur

Le Moyen Âge est la période de la plus grande extension jamais atteinte par la vigne, et le vin, avec le pain, constitue la base de l’alimentation : hommes, femmes et enfants en boivent en quantité ! La ration quotidienne peut atteindre 3 litres d’un vin peu titré (7° à 8°). Après l’évocation du rôle du vin dans la religion chrétienne, sont décrits les travaux viticoles (conduite de la vigne, outillage, vinification, mise en tonneaux…) amenant à l’élaboration de vins qui ne se gardent qu’une année (« Bon vin s’aigrit en chaud cellier »). Dans le raisin, tout est bon ! On utilise tout, des pépins aux vrilles, et les grains comme le vin sont employés en cuisine et en médecine. L’exposition présente également dressoirs et verres, comme les manières de boire, coude au corps si l’on est bien éduqué. Mais attention ! comme de nos jours, les excès mènent à l’ivresse et à l’alcoolisme, illustrés par des scènes de tavernes, car si «l’eau fait pleurer et le vin chanter», « fort vin esmoeult grande tempeste » !