Paris Vox – Le « progrès » tant vanté est une notion dont on perçoit rapidement les limites. Ainsi, entre offre réduite, loyers hors de prix et logements minuscules ou insalubres, les jeunes franciliens se retrouvent plus mal logés qu’il y a 40 ans.
C’est le constat dressé par une étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France. Celui-ci révèle que les 18-29 ans sont «essentiellement » logés dans le parc locatif privé où ils paient les loyers les plus élevés. Situation identique à celle des années 70 à ceci près que les revenus de cette catégorie d’âge ont sensiblement baissé par rapport à cette période. De plus la multiplication des célibataires ou des parents isolés fait encore davantage baisser le niveau de vie générale de cette génération.
Cette génération, selon le recensement de la population de 2013, représente 16% de la population francilienne 10% des ménages.
L’étude constate également que les jeunes ménages franciliens sont toujours très peu nombreux à être propriétaires, autour de 12%, chiffre stable par rapport aux années 70 alors que le coût des logements locatifs s’est considérablement renchéri.
Depuis 40 ans, les revenus ont été multipliés par 7,2 e, les prix à la consommation par 5,5, mais les loyers, eux, ont été multipliés par 10,1 dans le parc social et 10,8 dans le secteur privé.
