Une marche de nuit féministe interdite aux hommes hétérosexuels ?

Une marche de nuit féministe interdite aux hommes hétérosexuels ?

Paris Vox – Une marche de nuit féministe interdite aux hommes hétérosexuels ? C’est semble-t-il le programme d’une manifestation nocturne prévue pour ce vendredi 24 novembre.


Le site internet “demosphere.eu”  nous rapporte l’organisation prochaine d’une manifestation à Paris pour dénoncer notamment la “société patriarcale”. La manifestation semble en revanche fermée aux hommes “cisgenre”s, comprendre hétérosexuels comme l’indique l’appel à manifester que nous reproduisons intégralement.

Marche de nuit féministe en mixité choisie

Prenons l’espace, la nuit, ensemble et solidaires. Occupons tous les espaces dont nous sommes chassé‧e‧s.

Le vendredi 24 novembre à 19h de Belleville jusqu’à Beaubourg.

Alors que le mouvement Me Too est devenu viral en deux jours suite à l’affaire Weinstein, il existe pourtant depuis 10 ans. Sa fondatrice, Tarana Burke, y dénonçait déjà la violence patriarcale envers les femmes afro américaines. En réunissant les survivantes, Tarana parvient à faire émerger et rendre visible le fait qu’elles ne sont pas seules, à identifier les agressions subies, à raconter les violences et créer de nouveaux espaces de luttes et poser l’existence de la possibilité d’une guérison radicale.

Le sexisme n’est pas qu’un mot, c’est une attitude discriminatoire basée sur le genre. Il s’immisce dans toutes les sphères de nos vies et les gangrène :
Au travail, dans la rue, à la maison, dans le culte, dans la culture, dans le sport, dans les transports, à l’école, à l’hôpital, face à la justice, face à la police, à la télévision, sur internet, dans les espaces militants, PARTOUT. Aucune classe sociale n’y échappe, aucune race sociale n’en protège. Les personnes non blanches, celles en situation de handicap, en minorité de genre, en situation précaire sont particulièrement touchées.

  • Parce que nous ne voulons plus des miettes du patriarcat !
  • Parce que notre lutte considère l’intersectionnalité des oppressions de classe, de genre, de religion et d’orientation sexuelle !
  • Parce que nous ne voulons pas plus de policiers dans les rues ni de ce système capitalise !
  • Parce que nous pouvons bâtir ce que nous espérons et voulons !

Allons crier l’injustice qui nous est faite continuellement en toute impunité, sans attendre ! Car nous ne nous contenterons pas du 25 novembre, journée mondiale contre les violences faites aux femmes, aux personnes trans, aux personnes intersexes, aux gouines, aux travailleuses du sexe, à celleux qui ne correspondent pas aux normes imposées.

Notre existence n’est pas négociable.

Nous ne voulons plus de remarques, d’humiliations, d’agressions ni de violences sexuelles ! Nous exigeons d’avoir le contrôle absolu de nos corps, de nos paroles et de nos vies ! Nous n’attendrons pas face aux crimes du système patriarcal !
Répondons ensemble à l’urgence d’agir et de lutter !

Marchons la nuit du 24 novembre à 19 h, en mixité choisie, entre personnes concerné‧e‧s, sans mecs cis*. Sentons nous exister , FORT‧E‧S et solidaires sans eux – pour une fois !
Nous invitons tou‧te‧s les féministes, tous les groupes féministes, les non militant‧e‧s, les militant‧e‧s à nous rejoindre et former des cortèges au sein de la marche de nuit.

Aucune tenue correcte n’est exigee
Une scène ouverte est proposée à l’issue de la Marche.

Afin de poursuivre nos actions, retrouvons nous à notre prochaine AG du 10 décembre à 14h au Centre Social Autogéré d’Ivry 37 rue Marceau, Ivry sur Seine. Métro ligne 7 Marie et Pierre Curie, Tram 3 Maryse Bastié.

*Cis ou cisgenre : personne dont le genre ressenti correspond à celui assigné à la naissance, en opposition à une personne transgenre.