Exposition universelle : la candidature parisienne pharaonique pour 2025

Exposition universelle : la candidature parisienne pharaonique pour 2025

Paris Vox – La candidature de Paris pour l’organisation de l’exposition universelle de 2025 a été déposée le 28 septembre. Et le budget de cet événement est dément…


La candidature pour accueillir l’exposition universelle de 2025 fait bien moins de bruit que l’organisation des jeux olympiques de 2024. Pourtant la candidature vient d’être déposée il y a quelques jours.

Le choix du site se fait au cœur du grand Paris à 20km au sud de la capitale dans la ville de Saclay (Essonne).

La candidature porte le nom de « Paris Saclay » bien plus porteur que Saclay à l’international. Face à Paris, Russie, Japon et Azerbaïdjan vont s’affronter.

La candidature parisienne pour organiser cette exposition se fait sous le thème : « La connaissance à partager, la planète à protéger ».

Paris souhaite appuyer son dossier sur plusieurs atouts et propose en sous-thèmes :

  • un patrimoine pour les générations futures,
  • une meilleure santé pour tous les Hommes de la planète,
  • de nouveaux liens à tisser entre les Hommes.

L’après exposition universelle est pensée par les organisateurs en transformant le site en campus qui recevrait des étudiants, entrepreneurs ou artistes.

Cette candidature bénéficie pleinement du soutien d’Anne Hidalgo, qui y voit un « acte fondateur » pour l’écologie et le développement du Grand Paris. Emmanuel Macron avait soutenu l’organisation de cet événement international alors qu’il était ministre des finances en 2015. Depuis son élection à l’Élysée, il a renouvelé son soutien.

Le coût de l’organisation d’un tel projet est démentiel. On parle d’une estimation du budget global de 3,5 milliards d’euros. Le financement, qui se veut innovant, table sur une candidature financer par le privé. Le tout cadré par des systèmes de partenariats avec un concessionnaire et délégataire.Du côté de la mairie de Paris on nous assure que « Les dépenses de fonctionnement seront couvertes par les recettes de billetterie, de concessions et de sponsoring ». 

Malheureusement, l’expérience de nombreux partenariats privé public attestent de dysfonctionnements flagrants en témoigne l’article de nos confrères du Monde : http://mobile.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/06/partenariats-public-prive-un-dispositif-de-plus-en-plus-decrie_4804403_4355770.html.

Plus simplement formulé, on explique régulièrement ces partenariats par cette phrase : « mutualisation des pertes et des dépenses – privatisation des bénéfices ! ».

La désignation du pays organisateur aura lieu en novembre 2018.