Paris Vox – L’ARS (agence régionale de santé) Île-de-France et la Région s’engagent, avec la signature d’une déclaration commune pour lutter contre le SIDA.
La Présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse et Christophe Devys, Directeur général de l’ARS Île-de-France, ont signé le mardi 25 juillet, une déclaration commune afin de mobiliser les différents acteurs de la lutte contre le sida.
La région et l’organe de santé ont donc décidé :
- La mobilisation des collectivités territoriales et des élus, en particulier des communes et des départements, condition sine qua non pour atteindre les objectifs fixés ;
- Le soutien au consensus social autour de la prévention, en faveur d’actions de prévention du VIH et d’un refus des attitudes d’exclusion. Dans cet objectif, l’ARS relaye auprès de ses partenaires les actions nationales de communication. La Région Île-de-France propose la diffusion d’informations sur ses propres supports, notamment dans le cadre d’un accord avec Île-de-France mobilités (ex-STIF) ;
- Le soutien aux actions communautaires de prévention car la reconnaissance de l’expertise des usagers, des citoyens, qu’ils vivent ou non avec le virus, est l’un des fondamentaux de la démocratie en santé telle qu’elle se développe actuellement ;
- Le soutien au dépistage hors les murs, avec le développement des tests de dépistage VIH et Hépatites tels que les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ;
- La mise en place d’un système d’informations géolocalisées sur les ressources, articulant l’Ipass contraception et le service public d’information en santé : le développement de ces deux outils numériques novateurs se fera de façon concertée et en appui réciproque.
- Le suivi épidémiologique associant les acteurs tels que l’ORS et Santé Publique France
Cette déclaration s’inscrit dans un climat alarmant concernant l’épidémie de Sida en région Île-de-France. La région est la plus touchée de France par ce virus, surtout les départements de Paris et de Seine-Saint-Denis. On estime qu’en 2015, 48 000 personnes étaient prises en charges dans les hôpitaux régionaux pour traitement du VIH. Le dépistage est bien souvent trop tardif chez les malades.
De l’importance de bien prévenir la maladie et d’apporter le soutien et l’accompagnement nécessaire aux malades. Une attention particulière sera donnée au dépistage dans le cadre du projet régional de santé (projet piloté par l’ARS). Un effort particulier sera déployé cette année afin de développer la PREP (Prophylaxie Pré-Exposition). La PREP est présentée ainsi sur le site Aides : “il s’agit de proposer à une personne qui n’a pas le VIH, qui n’utilise pas systématiquement le préservatif lors de ses rapports sexuels et qui est à haut risque de contracter le VIH, un médicament actif contre ce virus afin de réduire voire d’empêcher le risque de le contracter.”